Les affrontements entre les jeunes et les agents de l'ordre public (Police et Gendarmerie), qui n'ont pas cessé toute la journée du vendredi, se sont poursuivis jusqu'aux premières heures de la matinée de samedi à Mascara, Sig et Bouhenni. Des sources sécuritaires nous ont annoncé : «Les émeutes ont fait des dizaines de blessés parmi les policiers et d'importants dégâts sur des édifices publics.» Au chef-lieu de la wilaya, les pouvoirs publics ont fait appel à un détachement de gendarmes antiémeutes du Groupement d'intervention régional (GIR) d'Oran pour combler le déficit d'effectifs de la Police qui ont tiré des gaz lacrymogène pour disperser les manifestants qui ont saccagé, dans la nuit du vendredi 7 janvier, le siège de la Caisse régionale de mutualité agricole (CRMA) et brisé les vitres du nouveau siège de l'Artisanat, non encore opérationnel. Des jets de pierres, de divers projectiles et de grenades lacrymogènes ont été échangés jusqu'à une heure tardive de la nuit entre les jeunes manifestants et les gendarmes antiémeutes. À Sig, à 45 km de Mascara, les manifestants ont continué à exprimer leur colère en saccageant de tout ce qui représente l'Etat.Les établissements scolaires n'ont pas échappé aux attaques des jeunes. À Bouhenni, à une trentaine de kilomètres de Mascara, les jeunes manifestants ont envahi les rues dès les premières heures de la matinée du samedi. Les manifestants ont bloqué la RN4 avant de déverser leur colère sur les lampadaires.