A dix heures plusieurs ont préféré quitter les lieux encouragés par les cris de leurs camarades et autres dehors. Il y avait quant même un moment de panique dans les rues de Bouira après que plusieurs lycéens et collégiens se sont retrouvés en bloc dans la rue. Au niveau du lycée Polyvalent, il y avait plus de peur que de mal après qu'un atelier fut incendié….. Par ailleurs, plusieurs escarmouches et affrontements entre les CNS et jeunes manifestants ont eu lieu dans plusieurs quartiers de la ville, plusieurs édifices publics, abris bus ont été saccagés. D'autres localités de la wilaya ont vécue au rythme de gaz lacrymogène contre jets de pierres, des blessés sont a déplorés de part et d'autres, il y avait aussi des arrestations parmi les manifestants. Par ailleurs, la commune de Chorfa, 50 Km a l'est de Bouira a vécue sa deuxième journée de troubles, des affrontements violents ont durée jusqu'à l'après midi d'hier dimanche entre des jeunes manifestants et les forces d'intervention de la gendarmerie nationale, la aussi plusieurs blessés et arrestations ont été signaler. La R N 15 a été fermés a la circulation au niveau de Raffour et a M'chedallah a l'aide de troncs d'arbres et pneus brûlés. Des escarmouches ont aussi eu lieu a Ain Bessam, Ain Laloui, Bir Ghbalou, Lakhdaria. L'axe autoroutier (Est-ouest) a été fermé du coté de Bechloul et El Esnam puis rouvert après l'intervention des CNS. Le climat de tension a gagné plusieurs autres localités de la wilaya. Les émeutes enclenchées de manière sporadique sont menées a majorité par de jeunes adolescents, faciles a manipulés mais difficiles a encadrés. Plusieurs parmi eux, inconscients de leurs actes, sèment carrément la terreur parmi les automobilistes. Cette frange très importante de la société inspire plus de liberté, de justice sociale, d'attraction et loisirs…….. . Il est vrai que la goutte qui avait déborder le vase n'est autre que la dégradation du pouvoir d'achat caractérisé par une hausse vertigineuse des prix de première nécessité, la situation socio économique des plus désastreuse marquée par un chômage galopant. Aujourd'hui, la population de Bouira craigne a ce que ces manifestations qui ressemblent bigrement celles d'Octobre 1988 et le printemps noir ou des dizaines de citoyens ont trouvé la mort, provoquent de nouveau des pertes en vies humaines. Il faut dire que 2011 a commencer avec un véritable vent de révolte qui pourrait amener a des changements qui répondrait aux attentes et inspiration de la population ! Annaba : 18 blessés et des dégâts Lendemains d'émeutes, plusieurs quartiers de la commune chef-lieu de wilaya Annaba paraissaient avoir été frappés par un ouragan. Que ce soit à la cité Didouche-Mourad, 8-Mai-45 ou dans les quartiers à la Colonne, à Pont Blanc et à Beni M'haffeur, tous populeux, il n'y avait que désolation. Partout, les plaques et panneaux de signalisation, poteaux d'éclairage public, cabines téléphoniques, câbles électriques et téléphoniques obstruaient la voie publique. Ils avaient été incendiés ou arrachés de leurs socles pour servir à la confection de barricades. Particulièrement sur le boulevard de l'Afrique et à l'entrée de la cité Plaine Ouest où avaient pris position dès 15h, des centaines de jeunes âgés de 15 à 26 ans. Malgré les appels au calme des imams dans les mosquées lors du prêche du vendredi, les jeunes paraissaient s'être donné le mot pour en découdre avec les forces de l'ordre. Aux cris de «non aux augmentations des prix sur les produits alimentaires», répondaient d'autres dénonçant le chômage et l'absence de toute perspective pour la jeunesse. Plusieurs heures auparavant, les rues et les places publiques s'étaient vidées de leurs populations habituelles de badauds et autres promeneurs du vendredi. Même la circulation automobile était très fluide avec la disparition de bus urbains et interurbains ainsi que les taxis habituellement en nombre pour le transport des usagers. Les émeutes ont éclaté vers 15h à la cité Didouche-Mourad. Les sièges du commissariat de police et de la brigade de gendarmerie avaient été pris pour cible par les jets de projectiles. Mis en alerte maximale, les éléments de la brigade anti- émeutes étaient sur le site des opérations quelques minutes à peine après les premières escarmouches lancées par les manifestants. Ils sont intervenus rapidement en tirant plusieurs bombes à gaz lacrymogène. S'en suivra la fuite des émeutiers avec à leurs trousses les policiers. L'émeute avait éclaté pour protester contre la hausse des prix des produits alimentaires et le chômage des jeunes. Etendue par la suite aux quartiers tout aussi populeux de la Colonne, du Pont Blanc et de la Plaine Ouest, elle a tourné aux actes de pillage. D'autres foyers de pneus incendiés et de barrages à base d'objets hétéroclites avaient fait leur apparition. Des groupes de casseurs sont apparus avec la ferme intention de s'adonner aux pillages des commerces privés d'équipements électroniques et des entreprises publiques économiques. C'est ce qu'ils firent en s'attaquant à un commerce d'ameublement et de téléviseurs qu'ils ont tenté de vider. Bon nombre d'entre eux ont pu accéder à l'intérieur du siège de la direction générale de l'Entreprise des grands travaux hydrauliques pratiquement mise à sac. Mila : les protestations continuent Après les actes perpétrés contre les biens publics à Chelghoum Laïd, voilà la vague des protestations qui reprend à Mila, Bouhatem et Ferdjioua. Dans la soirée de vendredi, les choses ont évolué au point où beaucoup d'infrastructures publiques ont été les cibles des jeunes protestataires. Dans la soirée de vendredi, ils ont saccagé les sièges de la poste de Sennaoua. A Bouhatem, c'est l'incendie de l'APC et l'agression du P/APC qui ont retenu l'attention. Aucun papier n'a été épargné, tout a été brûlé, empêchant les agents de la Protection civile d'intervenir. Quant au chef de l'exécutif de cette commune, il a été blessé par des jets de pierres, ce qui lui a coûté trois point de suture. A Ferdjioua, les émeutes, qui ont débuté vendredi soir par le saccage de deux pharmacies publiques, se sont poursuivies dans la soirée de samedi par l'incendie du siège des impôts et celui de l'ADE. En outre, les infrastructures scolaires n'ont pas été épargnées, puisque le lycée Bouhenna Messaoud a été notamment saccagé. Les émeutiers ont également procédé au pillage des micro-ordinateurs, ainsi que de la troisième pharmacie publique. On apprend de source bien informée que plusieurs interpellations ont été effectuées par les agents de la Sûreté de Ferdjioua. Boumerdès : les gangs s'infiltrent, les citoyens s'impliquent Les évènements que connaît l'Algérie ont pris une tournure tout autre avec l'infiltration des émeutiers par des gangs. En effet, à Boumerdès et après les premiers mouvements de contestation de la hausse des prix, la récupération n'a pas tardé avec , selon toute vraisemblance, des membres de gangs spécialisés dans les agressions , les vols et autres crimes. Aux 800 logements, les bandes d'adolescents sont carrément menés par des récidivistes, rompus au trafic de drogue et aux agressions. Dans la nuit de samedi, ce sont ces derniers qui ont donné le feu vert pour le début des affrontements avec les forces de l'ordre. Plus tard, ce sont également eux qui ont mis fin «aux émeutes». Mais durant les heures de batailles rangées, d'autres individus s'affairaient à dévaliser le lycée Frantz-Fanon de tout ce qu'il contenait de précieux, notamment les ordinateurs flambant neufs pour un établissement scolaire récemment inauguré. Au passage, ces voyous, qu'il faut appeler ainsi, n'ont pas manqué de signer leur méfait en saccageant ce qu'ils n'emportaient pas. A Corso, c'est surtout un hôtel privé qui a subi «la descente» de l'innommable. Des témoins entendaient des cris de femmes. Au lycée Frantz-Fanon, une bande s'est infiltrée pour perpétrer un vol de photocopieuses et de micros. On compte une fille parmi les assaillants. Mais à l'issue de la prière du maghreb et à l'appel de l'imam et du chef de l'établissement, une réunion d'urgence a eu lieu au lycée et les parents ont décidé d'empêcher les émeutes et de protéger ce qui reste de l'établissement. Ils ont décidé de faire corps pour constituer une barrière humaine entre les émeutiers et les forces de l'ordre. Une campagne de sensibilisation aux dangers et demandant aux parents d'assumer leurs responsabilités est en train d'être menée. La prochaine nuit s'annonce déjà plus clémente. Khemis Miliana : le calme est revenu Il y a eu 14 arrestations dans7 mandats de dépôt et 7 relaxés. Après les émeutes qui se sont déroulés à travers la ville, la sûreté de daïra a procédé à des arrestations. Présenté ce samedi devant le magistrat instructeur pour destruction des biens publics et outrages, 7 inculpés ont été placé sous mandat de dépôt, 7 autres dont 1 mineure ont été relaxés. Le dimanche 9 janvier, 4 repris de justice ont été placés sous mandat pour outrages avec armes blanches envers les forces de sécurité. Deux dealers qui s'adonnaient au trafic dans le garage ont été arrêtés et placés sous mandat de dépôt. Après le déploiement des brigades de sûreté, le calme est revenu et à travers les grands quartiers de la ville, des groupes de sages ont entrepris une campagne de sensibilisation auprès des jeunes. A cours de ces contacts, tout le monde condamne avec fermeté les actes de vandalismes et la destruction des biens d'autrui. Béjaïa : le wali appel au calme Invité sur les ondes de la radio Soummam le wali de Béjaïa s'est adressé à la population en les incitant au calme, à la sagesse. Sans pour autant la quantifier il dira que le bilan est lourd, et il est encore prématuré de donner des chiffres : mon appel d'hier poursuivra-t-il a été suivi et c ‘est dans cette optique qu'œuvrent maintenant plusieurs associations pour un retour au calme. D'autres régions poursuivra-t-il tels de Barbacha, Adekar, Akbou qui ont fait des marches pacifiques pour s'interférer aux vandalismes, sont à remercier. Mais le bilan est tel que pousuivra certains régions vivent encore les émeutes, les routes nationales sont encore fermées notamment la 9- 26- 12, c'est dire que toute l'économie est à l'arrêt, au niveau du port, et l'aéroport. Le wali se félicite du retour progressif au calme et de tous les acteurs qui ont contribué. Il y a des arrestations dira-t-il sans pour autant en annoncer le nombre. Il dira par ailleurs que ce qui est en train d'être touché aujourd'hui même établissement spécialisé commissariat… prouve que des mains de l'ombre s'activent a détruire davantage. Appel au calme. Il a dit-il a ce propos j'ai effectué un appel précédent que je réitère en direction des consciences pour faire valoir la sagesse, que nos jeunes soient raisonnables. Ne détruisons pas nos demeures de nos mains, soyons sages et raisonnable. Ould Abbès rend visite aux blessés Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme Hospitalière, Djamel Ould Abbès, s'est rendu samedi dans les hôpitaux de Blida et d'Alger afin de s'enquérir de la prise en charge médicale des blessés suite aux récents événements, indique un communiqué du ministère. Le ministre a pu constater sur place la mobilisation des personnels de santé pour la bonne prise en charge des patients, ainsi que la disponibilité des moyens thérapeutiques nécessaires, ajoute-t-on de même source. M Adjaout, C. Abdedaïm, A. Djabali, Sadek, Hadj Mohamed et
