Dès la tombée de la nuit du samedi 08 janvier, plusieurs quartiers de Mostaganem ont été le théâtre d'affrontements entre les manifestants et les forces antiémeutes. En effet, c'est à partir de 19 heures que les premières échauffourées sont signalées au niveau du quartier du belvédère. La situation est à son comble au niveau des quartiers populeux de Tigditt, d'El Arsa, de Chemmouma et d'El Houria, où de jeunes manifestants se sont attaqués aux forces de l'ordre en leur lançant des pierres et des cocktails Molotov. Les forces anti émeutes ont répliqué par le recours aux bombes lacrymogènes. Dans le vieux quartier de Tigditt, les manifestants ont saccagé le CEM Larbi Tebessi, mitoyen de la zaouia Alawya. Une très forte concentration de forces de polices est visible au niveau du centre ville. Les principaux édifices sont fortement gardés. Sur le pont du 17 octobre qui relie la ville au quartier ‘El Arsa, de grands renforts de brigades anti émeutes ont été massés bien avant la tombée de la nuit. Son franchissement en direction du cœur de la cité ouvrirait l'accès vers l'ensemble des édifices publics et des banques. C'est pourquoi, un premier barrage de police a été dressé à proximité de la cité El Arsa dont les habitants ont reçus les renforts de la part de leurs voisins de la cité Houria. Ici, les affrontements semblent très violents, avec un usage immodéré de bombes lacrymogènes, dont les détonations parviennent jusqu'aux quartiers de Beymouth, de la Pépinière et du Belvédère.