Deux jeunes, dont un gardien de parking, blessés par balle, 16 policiers blessés, dont un poignardé, et une soixantaine d'arrestations parmi les émeutiers, tel a été le bilan des affrontements nocturnes ayant opposé, dans la nuit de dimanche à lundi, les jeunes en délire aux forces de police, à Mostaganem. Aussitôt la nuit tombée, les groupuscules d'émeutiers ont commencé à se rassembler en différents points de la ville. Tigditt, Montplaisir, les HLM, Belvédère, El-Arsa et El-Hourria ont été les principaux quartiers, théâtre de l'affrontement entre les manifestants et les forces antiémeutes. La situation a été à son comble au niveau des quartiers populeux de Tigditt, Montplaisir et aux HLM, lorsque les jeunes manifestants avaient tenté l'attaque des sûretés urbaines desdites cités et du célibaturium des services de la police, en leur lançant des pierres et autres projectiles hétéroclites. Les forces antiémeutes avaient répliqué par des bombes lacrymogènes. À la mi-journée d'hier, la vie des blessés graves était hors de danger, a-t-on appris de source hospitalière. La nuit précédente, Mostaganem a vécu de longues heures de tourmente. Outre les feux tricolores détruits, les foules de manifestants ont saccagé le collège Larbi-Tébessi situé à Tigditt, non loin de la zaouïa Alawia, ainsi que l'annexe de la mairie et l'agence Cnas de Montplaisir. Des jets de pierres ont brisé plusieurs vitres du décanat de la faculté des langues, qui surplombe l'hôtel Sahel, au centre-ville de Mostaganem. Cette soirée-là, les forces de l'ordre avaient procédé à l'arrestation d'une vingtaine d'émeutiers.