34 246 logements ont été achevés depuis 2006, sur les 67 003 unités affectées à la wilaya. Les différents programmes de construction de logements sont en butte à de nombreuses contraintes dans la wilaya de Tizi Ouzou. Des difficultés d'ordre bureaucratique, la nature du relief et la faiblisse de l'outil de réalisation empêchent l'essor du secteur du logement et des équipements publics. Ainsi, le respect des délais de réalisation des logements devient «un engagement théorique étant donné la réalité du terrain», écrit la commission de l'aménagement du territoire, du développement local et du tourisme dans son rapport de décembre 2010. Le bilan des réalisations des différents programmes à l'échelle de la wilaya, arrêté à septembre 2010, est au-dessous des attentes. Seulement 34 246 logements ont été achevés depuis 2006, sur les 67 003 affectés à la wilaya, dont le programme antérieur. Ce dernier totalise 16 611 unités. La formule qui enregistre le taux le plus bas en matière de concrétisation est incontestablement le segment des logements sociaux locatifs (LSL) avec 33% de logement achevés, soit 4 867 unités sur les 14 602 inscrits. Confié également à la DLEP, le programme des 100 locaux par commune s'est avéré un échec, puisqu'il était conçu pour des considérations politiques, note la commission. Jusqu'à décembre 2010, ce programme, inscrit en 2005, n'a connu la réalisation que de 1 943 locaux sur les 6 700 programmés, soit 30% d'avancement physique. La commission de l'assemblée populaire de la wilaya recommande dans ce cas de reconvertir le restant du programme en projets de logements dans les communes disposant d'assiettes foncières. Les élus proposent, en outre, pour combler le manque d'entreprises performantes, de prévoir des regroupements d'entreprises dans le cadre de la réalisation des grands projets et doter la DLEP de moyens humains et matériels et renforcer l'outil de contrôle et de suivi. Aussi, il convient d'alléger les procédures administratives aux entrepreneurs. Par ailleurs, de nombreux chantiers restent suspendus en attendant l'achèvement de la voirie et les réseaux divers (VRD). Tel est le cas, par exemple, des 100 logements LSP du Fonds national de péréquation des œuvres sociales (FNPOS), situé à Mouldiouen, dans la daïra de Draâ Ben Khedda. Bien qu'achevés, les habitations ne sont pas encore remises aux bénéficiaires à cause de l'absence des réseaux d'assainissement, de gaz et d'eau potable. Le manque de foncier est souvent mis en avant par l'administration pour justifier les retards dans la livraison des logements. D'autres cas ont été signalés dans les daïras de Draâ El Mizan, Fréha et Azazga, où l'absence d'équipements publics et de VRD compromet la réception des logements. À cet effet, la coordination entre différentes directions est vivement recommandée. Afin d'atténuer ce problème et mettre fin à l'anarchie dans l'urbanisation des villes et villages de la wilaya, la maîtrise des instruments d'urbanisme notamment le PDAU et le POS est un impératif. Mais les études enregistrent beaucoup de retard. Pas moins de 75% des plans d'occupation de sol, à travers les communes, ne sont pas encore inscrits pendant que 88 études de POS sur les 170 inscrits ont reçu l'approbation de l'administration. Pour ce qui est du PDAU, sur les 60 études inscrites, 5 seulement ont été achevées et approuvées. Elles permettront à la fois de rationaliser l'usage des espaces, leur protection, mais surtout réglementer l'acte d'urbanisation.