La commune a connu un véritable essor dans le domaine du logement, mais sans accompagnements en matière de commodités. Les nouvelles cités construites à Heuraoua dans le cadre du programme AADL, ou dans celui élaboré pour résorber l'habitat précaire, manquent cruellement de structures d'accompagnement. Les nouveaux habitants de cette forêt d'immeubles à l'apparence tentaculaire déplorent ainsi l'absence de commodités devant hisser leur cadre de vie à un rang acceptable, notamment les résidants de la cité des 2000 Logements, dont la moitié des appartements sont actuellement occupés. «Hormis une ancienne école qui existait avant notre arrivée à la cité, aucun établissement scolaire n'a été réalisé pour accompagner notre installation dans la commune», affirme un locataire. En effet, les projets de réalisation de logements dans cette partie de la capitale semblent s'être limités uniquement à la réalisation d'unités d'habitations, dépourvues de structures telles que les écoles, les centres de santé, un bureau de poste ou encore les infrastructures dédiées à la culture et la jeunesse. Le P/APC, Maâmar Ali, dira à ce propos : «Pour le projet des 1400 logements, il est prévu la construction de trois écoles primaires, un CEM et un lycée. Pour le projet des 2000 logements, dont 1000 ont été livrés récemment et actuellement occupés, il est prévu la construction d'une école primaire qui s'ajoutera à une autre déjà existante.» Par ailleurs, les habitants de ces nouvelles cités déplorent l'état de dégradation avancée des routes, servant d'accès à leurs cités. «La route principale qui mène à notre cité se trouve dans un état lamentable, quant aux accès secondaires, ils sont carrément impraticables», assurent-ils. Cette situation est, selon le président de l'APC, «prise en charge dans le cadre du plan de développement local». Pour parer à ces insuffisances, il est question, selon notre interlocuteur, de lancer au courant de l'année 2011, cinq projets de travaux de revêtement en bitume. «Ces projets auront le mérite de réhabiliter les principaux axes routiers de la commune ainsi que les voies secondaires», assure l'élu. Outre ces carences qui ne facilitent pas la vie aux citoyens, le périmètre de la commune compte un nombre important de bidonvilles qui totalisent 1400 baraques. A ce sujet, le P/APC dira : «Les services de l'APC ont recensé, avant 2007, 1400 baraques qui sont appelées à disparaître dans l'avenir.» Néanmoins, la réalité sur le terrain dévoile un nombre de baraques plus important que celui avancé par les autorités locales, car durant ces dernières années, beaucoup de nouvelles mansardes se sont greffées aux sites des bidonvilles existants, notamment à Haouch El Roua et à Aïn El Kahla. S'agissant du programme de développement dédié à la Zone d'extension touristique (ZET), cette partie de la commune, qui compte un linéaire de plage avoisinant les 2000 m, n'a, à ce jour, pas connu l'essor qu'elle mérite. «Lors de l'ouverture de la saison estivale 2008, le ministre du Tourisme avait prévu le lancement d'un projet de construction d'un village touristique, mais jusqu'à présent, rien n'a été fait», regrette le P/APC.