Belaâs : Des lycéens bloquent le siège de l'APC Des lycéens résidant dans la commune de Belaâs, située à 14 km du chef-lieu de la daïra de Bathia (extrême sud-ouest du chef-lieu de la wilaya de Aïn Defla) ont bloqué, lundi matin, l'entrée du siège de l'APC, a-t-on appris de sources locales. Ces lycéens mécontents refusent de rejoindre le nouveau lycée de Bathia, ouvert après les vacances d'hiver sur décision du wali, nous a indiqué le maire de cette commune. L'établissement d'enseignement secondaire en question ne dispose pas encore d'un internat, celui-ci étant encore en phase de construction. En outre, la route qui mène à ce lycée est peu praticable à cause du relief accidenté de cette région boisée, perdue sur le mont de l'Ouarsenis, ajoutent nos sources. Une situation qui a poussé les élèves à déclencher ce mouvement de protestation, exigeant de retourner aux lycées d'El Attaf et de Rouina, qu'ils fréquentaient auparavant.
Cancer du sein : Faible recours au dépistage L'opération de dépistage du cancer du sein, lancée à titre gratuit au début de l'année écoulée par la CNAS (Caisse nationale des assurances sociales) ne suscite pas l'engouement souhaité dans la wilaya de Aïn Defla, a déploré le directeur de cet organisme, Maâmar Ghlem. Cette opération destinée aux femmes de plus de 40 ans (sans prescription médicale) et de moins de 40 ans (avec prescription médicale) entre dans le cadre du dépistage précoce du cancer du sein, une maladie en évolution constante dans notre pays, selon les spécialistes. Aussi, s'étonne le même responsable, «en dépit de nos interventions sur les ondes de la radio locale, le guichet affecté à cet effet connaît une faible affluence».D'aucuns mettent en cause le mode de communication utilisé et préconisent d'autres moyens plus adaptés, notamment en milieu rural. Il s'agit entre autres de mettre à contribution les communes. Au delà des aspects préventifs de ce dispositif, une telle opération permettra en outre de faire fonctionner les équipements spécialisés, souvent sous-exploités au niveau des structures publiques de radiologie.
Artisanat : Des métiers traditionnels disparaissent Les métiers traditionnels dans la wilaya de Aïn Defla ont du mal à résister, ces dernières années, à la crise qui frappe ce secteur surtout en termes de disponibilité de la matière première indispensable pour ces activités. Actuellement, l'on privilégie en premier les métiers les plus en rapport avec les besoins de la vie quotidienne, comme la vannerie ou la poterie, dont les multiples usages domestiques ou de décoration en font une activité plus ou moins rentable. En revanche, la situation pour d'autres créneaux est loin d'être reluisante. Ainsi, s'agissant du tissage, une activité jadis prospère, notamment dans la région de Djendel (sud-est du chef-lieu de la wilaya de Aïn Defla), le chef de service de l'artisanat et métiers, Abdallah Mekki, dressera un tableau sombre, affirmant que le métier à tisser, qui existait auparavant dans chaque maison, a pratiquement disparu. Le même responsable imputera cette situation à la dégradation du pouvoir d'achat des citoyens, expliquant que l'accès aux objets de l'artisanat ne suscite pas d'engouement en raison des prix affichés. Cette désaffection a contraint nombre d'artisans à ranger leurs outils. Notre interlocuteur évoquera, dans ce sillage, la cherté et la rareté de la matière première et les changements dans le comportement du consommateur lequel préfère se tourner vers des produits d'importation. Concernant encore le tissage, il y a lieu de noter que la laine, matière essentielle pour la confection du tapis ou de l'habit traditionnel, devient rare et reste tributaire du développement de l'activité de l'élevage ovin en particulier, a encore indiqué notre interlocuteur. Ce dernier rappellera que des opérations de sauvegarde avaient été préconisées en 2003, avec l'octroi d'aides en faveur des artisans concernés, mais cela fut plutôt conjoncturel. En effet, jugées insuffisantes, les subventions accordées n'avaient pas eu l'effet escompté. En 2007, le secteur avait formé 12 personnes dans le métier de la sellerie. De telles initiatives sont actuellement gelées, faute de moyens financiers suffisants explique encore le même responsable. Signalons qu'en raison de toutes ces difficultés, quelque 800 artisans ont été radiés depuis la fin des années 1990.