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Alger perd la voix…
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Publié dans El Watan le 16 - 01 - 2011

Vingt-quatre heures après la chute de l'ex-maître de Carthage, Zine El Abidine Ben Ali, l'Algérie officielle est restée sans voix…
Pas un seul mot n'a été dit sur cette petite révolution qui a lieu chez nos voisins de l'est, qui polarise pourtant l'actualité internationale. Il est en effet assourdissant, ce silence des autorités algériennes qui, de par la proximité historique et géographique avec la Tunisie, auraient dû jouer le voisin «protecteur» d'un pays «frère et ami» dont le sort s'annonce en pointillé… Après tout, c'est aussi cela, le «bon voisinage».
Mais est-ce vraiment une surprise qu'Alger observe ce silence de cathédrale ? Pas tout à fait. Il n'est un secret pour personne que les deux régimes, algérien et tunisien, sont pratiquement les deux faces d'une même médaille.
La répression des opposants et la fermeture de tous les espaces d'expression à l'opposition et aux sociétés civiles sont consubstantielles aux régimes de Ben Ali et de Bouteflika.
Ce dernier n'a jamais caché son admiration pour l'Etat policier de «Zinochet» érigé par la France et les Etats-Unis au rang de «régime stable» avec une façade faussement moderniste qui profite à la seule clientèle qui gravite autour de la famille Ben Ali. Si en Algérie, l'armée et ses généraux sont régulièrement cités comme étant le cœur palpitant du régime, en Tunisie, Ben Ali a réussi à imposer un Etat de type policier qu'il contrôle totalement, sans aucun contre-pouvoir. Cette «formule» a fait ses preuves pendant 23 ans, période durant laquelle la matraque et l'exil furent les seuls moyens d'expression de ce régime. Puis vint ce fatidique 14 janvier 2011 pour rappeler à Ben Ali et son clan que l'impossible n'est pas tunisien…
Les Tunisiens ont défoncé le faux barrage de la peur et pris d'assaut la forteresse du régime, poussant le monarque à fuir comme un malfrat un pays qu'il a saigné à blanc à force de l'avoir privatisé.
En s'écroulant, ce régime «modèle» – qui inspire tant notre président – va forcément provoquer une réaction de dépit. Nos gouvernants, Abdelaziz Bouteflika en premier lieu, devraient se sentir orphelins depuis ce 14 janvier. Une profonde solitude d'un régime qui n'a de cesse de convoquer l'exemple tunisien pour mieux faire passer la pilule de l'arriération démocratique en Algérie. Ce n'est pas un plaisir, on le devine, de voir un régime qui nous ressemble tomber sous les cris «Ben Ali dégage !» et «Ben Ali casse-toi !» poussés par des millions de Tunisiens définitivement lucides en tant que peuple. On a presque peine à croire que nos voisins pouvaient soulever la tête sous la botte du dictateur. Et pourtant…
Il est donc aisé de décrypter le silence d'Alger aux cris de Tunis. Bouteflika est face à un terrible dilemme : soutenir la «révolution de jasmin» du peuple tunisien ou pleurer son ami Ben Ali.
Il faut souligner qu'au final, il perd sur les deux tableaux. S'il soutient la «libération» de la Tunisie de son monarque, il crédibiliserait forcément le soulèvement en Algérie et donnerait des «idées» en la matière. De la même manière, il donnerait un coup de poignard à son «cher ami» Ben Ali qui n'est plus aux commandes. Bouteflika ne veut peut-être pas se permettre cette «inélégance». C'est sans doute pour cela qu'il a choisi le silence, c'est-à-dire une façon de «pleurer» dignement le départ de son ami, quitte à passer aux yeux de l'opinion tunisienne pour un ennemi de la démocratie, voire un jaloux. C'est, tout compte fait, une bien délicate posture que celle de l'Algérie officielle, réduite à gloser sur le Soudan et les prix de la farine et de la semoule pendant que le monde entier – y compris l'Egypte et l'Arabie Saoudite –salue, même à voix basse, le choix du peuple tunisien. Eh oui, il s'agit bien du choix du peuple tunisien. Et c'est là que ça semble faire mal…


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