Un jeune âgé de 27 ans s'est immolé hier par le feu devant le siège de l'APC de Boukhdra, à 35 km au nord de Tébessa, apprend-on de sources concordantes. Le dénommé Mohcen Boutarfif, chômeur, s'est aspergé d'un produit inflammable, juste après avoir, nous dit-on, essuyé les insultes du P/APC de ladite commune, où il était allé demander du travail. Le jeune homme, qui a été gravement brûlé, se trouve dans un état critique, a ajouté notre source ; il a été immédiatement transféré à l'hôpital des grands brûlés Ibn Sina, de Annaba. Après ce drame, des attroupements de jeunes de Boukhadra se sont formés dans la rue. Afin d'éviter le pire, le wali s'est déplacé sur les lieux, il aurait, par ailleurs, limogé le P/APC. Une enquête a été enclenchée afin d'élucider les tenants et les aboutissants de ce drame. Il en a été de même pour un autre jeune homme de Jijel, répondant aux initiales H. S. Dans la soirée de vendredi dernier, en plein centre-ville, près de la 1re sûreté urbaine (avenue Emir Abdelkader), précisément vers 21h, la victime âgée de 26 ans s'est aspergée d'essence avant d'y mettre le feu. Secouru dans un premier temps par les passants, le jeune, qui souffrait de brûlures du 3e degré, a été évacué vers l'hôpital Mohamed-Seddik Benyahia de Jijel, où il se trouvait jusqu'à l'après-midi au service de réanimation. Les raisons de cet acte désespéré de ce jeune qui réside à la cité des Martyrs Abdi, à Ayouf, sont attribuées à des problèmes sociaux. Bien entendu, la rue jijelienne ne s'est pas empêchée de faire le parallèle avec l'immolation du désormais symbole tunisien, Mohamed Bouazizi. Par ailleurs, un citoyen répondant au nom de Aouichia Mohamed, a tenté de mettre fin à ses jours en s'immolant, mercredi dernier, vers 11h, dans l'enceinte du siège de la daïra de Bordj Menaïel, à 30 km à l'est de Boumerdès. Le malheureux, âgé de 41 ans et père de six enfants, travaillait comme agent de sécurité à la daïra de Bordj Menaïel. Il a recouru à cet acte suprême suite à son «exclusion arbitraire» de la liste des bénéficiaires des 100 logements sociaux de sa localité, Cap Djinet. Nos sources indiquent que la victime s'est immolée par le feu dès sa sortie du bureau d'un responsable de la même institution, lequel lui avait de tout temps promis de l'aider pour bénéficier d'un nouveau toit qui répond aux besoins de sa famille. N'ayant pas reçu de réponses rassurantes et convaincantes, la victime passa à l'acte, en mettant le feu à son corps après l'avoir aspergé d'essence. Le drame a été évité de justesse grâce à l'intervention d'un de ses collègues, qui a eu le réflexe de le pousser à terre avant d'éteindre le feu avec de l'eau. L'auteur de cet acte désespéré a été évacué par la suite vers le service des urgences de l'hôpital de la ville où il est toujours sous observation médicale. Une source médicale nous a indiqué que ses jours ne sont pas en danger.