La daïra de Hassi Messaoud est sur le qui-vive depuis ces dernières 48 heures. En effet, selon des sources concordantes, un important renforcement sécuritaire a été opéré, depuis avant-hier, en prévision de l'organisation d'une marche décidée par le collectif d'associations civiles de la zone pétrolière. Une action qui se voudrait comme un cri de détresse lancé aux autorités locales, vu l'état des lieux, jugé dramatique par les représentants desdites associations, au niveau de cette daïra. Ces derniers avaient, en effet, adressé une correspondance au P/APW de Ouargla, au courant de la semaine dernière, critiquant la façon avec laquelle sont gérées les affaires de la localité de Hassi Messaoud, à commencer par l'hygiène et l'éclairage publics, la sécurité dans les cités, l'aménagement urbain, le chômage qui ronge les jeunes, etc. Le maintien de la marche n'a pu être confirmé pour le moment, mais plusieurs citoyens nous ont fait part de leur inquiétude quant aux suites que prendrait cette affaire. Le bras de fer entre la chef de daïra et les élus de l'APC se durcit, au moment où même la tutelle trouve à redire sur la façon avec laquelle sont traités les grands dossiers de la commune de Hassi Messaoud. Des irrégularités dans la gestion et l'attribution de marchés publics, dans la cession des biens de l'Etat et dans la sous-traitance de prestations de service (location de camions pour le ramassage d'ordures ménagères, par exemple) feraient l'objet d'une enquête, selon nos sources.