L'Organisation météorologique mondiale a annoncé que 2010 était bien l'année la plus chaude jamais enregistrée. Deux mille dix (2010) a battu tous les records de température jamais connus, dépassant de peu 2005 et 1998. C'est ce qu'a annoncé le secrétaire général de l'Organisation météorologique mondiale (OMM), qui précise en outre que «la dernière décennie a été la plus chaude enregistrée», et qui note «une tendance significative au réchauffement à long terme». Au vu des relevés météorologiques, l'ensemble des années de la décennie 2001-2010, à une seule exception, 2008, figurent parmi les dix plus chaudes enregistrées depuis 1850, ce qui étaye la tendance au réchauffement climatique mondial sur le long terme. L'année dernière, les températures mondiales moyennes ont été de 0,498° supérieures à la moyenne de la période 1961-1990, alors que 1998 avait connu une température moyenne de 0,517° supérieure à cette période. L'an dernier, la température à la surface du globe a été supérieure de 0,62 degré Celsius à la moyenne du siècle. Cette montée du mercure sur la Terre coïncide avec un important changement du courant marin chaud El niño dans le Pacifique qui influence les températures du globe et les précipitations. Dans l'Arctique, la saison la plus froide, durant laquelle la glace se forme, a été la plus longue depuis que ces mesures sont enregistrées en 1979, en s'achevant le 31 mars. Malgré une saison d'été plus courte que la normale en 2010 durant laquelle la calotte glaciaire fond, l'Arctique a enregistré sa troisième plus faible superficie de glace depuis 1979, après 2007 et 2008. Dans l'Antarctique, la banquise a atteint son huitième plus faible maximum annuel en mars, tandis qu'en septembre, la superficie de la glace s'est accrue rapidement pour atteindre sa troisième plus grande surface dans les annales. La saison des cyclones dans le Pacifique a été plus calme que d'habitude avec sept tempêtes et trois ouragans, nombre le plus faible depuis le milieu des années 1950. En revanche, dans l'Atlantique, la saison cyclonique a été très active avec 19 tempêtes tropicales et douze ouragans. Un classement établi à partir d'informations issues d'un organisme britannique, l'Office météorologique du Centre Hadley et de deux agences américaines, la Nasa et le Centre national de données climatiques. Une réalité globale, mais inégalement ressentie : si l'Afrique, l'ouest de l'Asie, le Groenland et le nord du Canada ont eu, en 2010, des températures exceptionnellement élevées, le nord de l'Europe et le centre de l'Australie, en revanche, ont plutôt connu la fraîcheur. Une année également marquée par une fonte accrue de la calotte glacière arctique et par des phénomènes climatiques extrêmes - canicule en Russie, mousson exceptionnellement forte au Pakistan, inondations en Amérique Centrale et du Sud... Des phénomènes «compatibles avec les changements climatiques», bien qu'une relation directe soit difficile à établir.