La concertation pour le changement démocratique cherche à convaincre d'autres organisations politiques, syndicales et associatives à adhérer à son projet. Née vendredi dernier lors d'une réunion regroupant des syndicats autonomes, des organisations de défense des droits de l'homme, des associations estudiantines et de jeunes, des comités de quartier, des collectifs citoyens, des associations de disparus, des figures intellectuelles et des partis politiques, la Coordination veut étendre sa toile et obtenir l'adhésion d'un maximum d'organismes militant pour le changement démocratique. «Nous voulons rassembler toutes les forces qui militent pour un changement démocratique. Les membres de la Coordination multiplient, chacun de son côté, les contacts avec le mouvement associatif, les partis politiques et les organisations syndicales autonomes pour les convaincre à rejoindre notre démarche et constituer un large front capable de bousculer l'ordre établi», souligne Rachid Malaoui, secrétaire général du Snapap et un des modérateurs de la Coordination. Les initiateurs de cette coordination s'emploient ainsi un trouver un moyen de rassembler l'opposition démocratique et fédérer les forces du changement dans le but de sortir l'Algérie de cette situation sclérosée, où les espaces de liberté ne cessent de se rétrécir. La première réunion, vendredi dernier, a déjà permis d'arrêter le principe d'une marche pacifique à Alger, dont la date n'a pas été encore fixée, nous a précisé Rachid Malaoui. «Certains des participants à cette réunion ont suggéré la date du 9 février qui rappelle le jour de l'instauration de l'état d'urgence, en 1992. Mais la question ne sera tranchée que lors de la prochaine réunion, prévue vendredi prochain», a souligné M. Malaoui, selon lequel le FFS soutient toujours la démarche entreprise par la coordination, même s'il refuse de participer à une marche, le 9 février. «Le FFS est toujours membre de la Coordination. Il adhère à nos analyses de la situation du pays et soutient nos actions. Il a juste besoin de temps pour consulter ses instances dirigeantes», a ajouté notre interlocuteur qui ne cache pas son optimisme quant à la réussite de cette démarche. Selon lui, l'annonce de la création de cette Coordination a eu un écho favorable au sein de la société. La Coordination nationale de concertation pour le changement démocratique, comme le précise un communiqué rendu public hier, veut marcher pour exiger la levée de l'état d'urgence sévissant depuis 19 ans. Une situation qui, selon les termes du communiqué, immobilise la vie politique et brime les libertés. Ses initiateurs se disent ainsi convaincus de l'urgence d'actions collectives pour éviter à l'Algérie de sombrer à nouveau dans le chaos.