Le mauvais sort s'acharne sur Mohamed Benouza, arbitre international. Après avoir raté la Coupe du monde 2010 en raison de la défection de son juge assistant, Chaâbane, qui avait échoué aux tests physiques organisés par la FIFA quelques semaines avant le Mondial sud-africain, voilà qu'il rate de nouveau un grand événement, la Coupe d'Asie organisée au Qatar.Parti au Qatar avec ses deux arbitres assistants, Echiali et Meknous, il est rentré au pays sans avoir officié un seul match. Cela a donné lieu à de multiples «explications». Pour sa part, El Watan a avancé, dans son édition de dimanche 23 janvier 2011, l'explication suivante : «Le trio algérien n'a pas arbitré de match à cause de la conjonctivite dont auraient été victimes deux membres du trio.» Une autre version est avancée par d'autres parties qui contestent la première et qui arguent que l'intéressé (Benouza) a été prié de rentrer chez lui «pour insuffisances techniques». Sollicité hier pour expliquer ce qui est arrivé, Mohamed Benouza dira : «J'ai été surpris par l'argument développé contre moi, selon lequel j'ai été renvoyé pour insuffisances techniques. Fallait-il, d'abord, que j'eus arbitré pour qu'on me reproche mes insuffisances techniques. Je n'ai arbitré aucun match. Qui a pu juger mes performances sans m'avoir supervisé sur le terrain ? La véritable raison de mon retour au pays a une seule explication. C'est celle publiée dimanche». Il a tenu à souligner qu'après Ichiali, Meknous et lui-même ont souffert de la conjonctivite après leur retour de Qatar. Sollicité sur cette affaire, le président de la Commission fédérale d'arbitrage (CFA), Belaïd Lacarne, a fait savoir : «Pour l'instant, je ne dispose pas de tous les éléments du dossier pour m'avancer. Ichiali nous a transmis un dossier médical et on attend toujours les explications de Benouza et Meknous. A mon humble avis, la décision du renvoi de Benouza est liée à la stratégie de la FIFA qui a instruit toutes les confédérations qu'à partir du moment où un arbitre du trio est dans l'incapacité d'arbitrer, c'est tout le trio qui rentre à la maison. Pour moi, c'est la seule explication possible», conclut l'ancien arbitre international.