Les habitants de la cité colonel Amirouche, plus connue sous l'appellation de El Ghazala, se plaignent de la détérioration de leur quartier. La dégradation, autrefois circonscrite aux alentours des commerçants et du marché informel, a gagné toute la cité, en dépit de sa proximité avec le centre-ville. L'hygiène y est totalement absente, et les routes menant aux habitations sont détériorées en l'absence d'entretien de la part des services communaux. Dans une correspondance adressée à notre rédaction, les commerçants implantés dans la cité en question, se disent très mécontents de leurs élus, et surtout du P/APC. L'un d'entre eux, Hakim H., dit à ce propos: «Malgré nos multiples requêtes, le P/APC n'a pas réagi; il n'a pris aucune décision pour régler les nombreux problèmes qui émaillent notre quotidien. Notre quartier date de l'ère coloniale, et son réseau d'assainissement est de ce fait obsolète. Les avaloirs sont bouchés depuis des années, ce qui en hiver cause des inondations, nous obligeant à fermer nos commerces, sans compter les mauvaises odeurs qui se dégagent des ordures ménagères et qui empestent l'atmosphère.» Il faut relever qu'il n'y a pas de bennes GTZ dans ce quartier; les habitants affirment en plus que le ramassage des ordures ne se fait pas régulièrement par la commune. Résultat: les amas de détritus sont partout présents, favorisant la prolifération des rongeurs et autres insectes. La voie publique, quant à elle, n'a jamais fait l'objet d'un quelconque entretien. Les routes sont des ornières, obligeant les automobilistes à slalomer pour les éviter. Ces derniers vont même jusqu'à emprunter les trottoirs de crainte de tomber des les nids de poule. «La commune de Annaba devrait favoriser le développement économique des quartiers en améliorant le cadre de vie des populations, ce qui redonnera un sens à la vie collective», préconisent plusieurs cadres spécialisés dans la gestion des villes.