Beaucoup d'artistes, des peintres, sculpteurs, musiciens, écrivains et des danseurs de renommée locale et nationale, qui ont observé à deux reprises un sit-in sur la place jouxtant le Théâtre régional de Batna, comptent «récidiver» aujourd'hui. En effet, comme rapporté dans nos colonnes la semaine écoulée, ils déclarent être des laissés-pour-compte et reviennent, cette fois-ci, avec des revendications précises. Selon leur communiqué, dont une copie nous a été remise, ils souhaitent vivement qu'une commission d'enquête des services de la présidence vienne vérifier comment les différents budgets alloués à la culture ont été dépensés. Ils demandent à ce que les responsables des structures de la culture soient remplacés par d'autres. Il en est ainsi pour la direction de wilaya de la culture, le Théâtre régional de Batna, la maison de la culture Mohamed El Aïd Al Khalifa et l'Ecole des beaux-arts. Ils considèrent que cela a «assez duré» et qu'ils n'ont rien apporté à la culture au niveau de la wilaya. Par ailleurs, ils exigent que le commissariat du Festival international de Timgad revienne à la wilaya de Batna, comme il l'était à ses débuts. La wilaya de Batna, constatent-ils, «mérite un musée digne de l'importance du patrimoine archéologique qu'elle recèle». Convaincus de la justesse de leurs doléances, ils ont décidé à l'unanimité de poursuivre leur démarche en observant des sit-in sur le même lieu, une fois par semaine, jusqu'à la satisfaction de leurs revendications.