Catalogué, à tort ou à raison, dans le registre des «sports de riches», le golf a toujours connu en Algérie une pratique restreinte. Sport de précision par excellence, le golf exige également endurance et force mentale exceptionnelles. Le jeu consiste à faire avancer une balle jusqu'à la mettre dans un trou à l'aide d'un club (instrument semblable à une canne, avec lequel le golfeur tape sur la balle). Le vainqueur est celui qui effectue, sur un parcours défini, le moins de coups possible. Un parcours de golf compte généralement 18 trous, mais il peut aussi n'en comporter que 9. Selon son implantation, ce parcours peut présenter des parties arborées, buissons ou arbustes, mais aussi des plans d'eau, rivières ou ruisseaux, que l'on nomme obstacles d'eau. Des pièces de sable, appelées «bunkers», peuvent être placées à des endroits stratégiques afin de rendre le terrain attractif. Le golf se joue individuellement ou collectivement, suivant son règlement qui comporte plus de 40 articles. Il existe deux formules de jeu. Le Stroke-Play (le vainqueur est celui qui a effectué le moins de coups pour faire entrer la balle dans le trou) et le Match-Play (le vainqueur est celui qui mène par un nombre de points supérieur au nombre de trous restant à jouer). Contrairement aux autres disciplines, le golf est l'un des rares sports qui se pratique sans arbitre. En Algérie, ce sont les Français qui, en 1913, fondèrent le premier golf au quartier dénommé aujourd'hui El Mouradia. En 1947, la discipline golfique est transférée sur la commune de Dély Ibrahim qui constitue le seul et unique terrain sur lequel évoluent les golfeurs. Mais cette discipline était réservée uniquement aux colons et à une certaine catégorie de touristes et d'étrangers. Ce n'est qu'en 1967 que le premier Bureau fédéral algérien fut installé. Cette équipe fédérale a mis sur pied une sélection nationale de golf et se trouve à l'origine de l'organisation d'un championnat et d'une coupe d'Algérie de golf. Même si 43 ans ont passé depuis la création de la Fédération algérienne de golf (FAG), ce sport est loin d'être au centre d'intérêt de la population, en raison de l'absence de ligue nationale et régionale. Compte tenu de l'état de stagnation qui a caractérisé la Fédération algérienne de golf dans les années 1990, la FAG a décidé d'opter pour la politique de formation afin de rattraper le retard accusé par le passé, selon M. Bouzid, vice-président de la structure fédérale. Les dernières années ont vu la naissance timide de cinq clubs de golf. Dans ce sens, «cinq écoles de golf qui se trouvent à proximité du terrain de golf de Dély Ibrahim ont été créées.» Le responsable de la FAG et président du club d'El Biar a appelé les parents à inscrire leurs enfants et à les encourager à pratiquer le golf, leur promettant de prendre en charge les nouveaux adhérents dans le but de démocratiser la pratique de cette discipline qui a souvent été cataloguée, à tort ou à raison, dans le registre des «sports de riches».