Le docteur Slimane Hachi, directeur du Centre national de recherche en préhistoire, anthropologie et histoire (CNRPAH), a estimé qu'avec les importants moyens humains et financiers mis en place par le ministère de la Culture, le programme visant à inventorier et classer le patrimoine national immatériel aura besoin de 200 spécialistes en anthropologie. C'est dans le cadre de ce programme que Slimane Hachi a effectué, jeudi dernier, une visite à Constantine, choisie comme première étape d'un long périple qui le mènera aux 48 wilayas du pays pour expliquer la méthodologie que le CNRPAH envisage de mettre en application pour la sauvegarde des richesses culturelles de l'Algérie. «Nous sommes parmi les premiers pays à ratifier en 2004 la convention de l'Unesco pour la sauvegarde du patrimoine immatériel de l'humanité, et nous sommes ainsi tenus de tenir nos engagements, d'abord, vis-à-vis de notre culture plusieurs fois millénaire», s'est-il exprimé lors d'une conférence animée à la maison de la culture Al Khalifa, en présence d'une assistance nombreuse. Slimane Hachi ne manquera pas de lancer un appel à tous les spécialistes, universitaires, associations culturelles et même aux simples citoyens intéressés par cet héritage, à œuvrer pour enrichir le programme initié par le ministère de la Culture. Il s'agira de travaux qui auront pour but de collecter, répertorier, décrire et conserver tout ce qui a trait aux traditions populaires, pratiques ancestrales, comportements sociaux et savoir-faire de l'artisanat dans tous les domaines. «Nous aurons une mission passionnante à mener ensemble pour réaliser un chantier immense et merveilleux», a-t-il conclu.