Les bandes côtières de Fouka et de Cherchell ont fait l'objet d'une visite d'une délégation belge accompagnée des responsables de l'environnement de la wilaya de Tipasa et de leurs homologues du Commissariat national du littoral (CNL) dimanche dernier. Cette visite rentre dans le cadre de la coopération algéro-belge. La télédétection et les systèmes d'information géographique (SIG) du littoral, tel était le thème de cette visite. Les discussions entre les Wallons et les Algériens se sont articulées autour du phénomène de l'érosion du littoral, les principales méthodes de lutte contre ce phénomène dévastateur, avec un suivi rigoureux de trait de côte et d'interprétation des images satellitaires ; comment détecter et positionner les champs de Posidonie sur la carte ; l'effet de la mer sur l'érosion ; la détection des phénomènes liés à la mer sur une profondeur de 10 m ; la généralisation de cette méthode scientifique sur tout le littoral de la wilaya de Tipasa, grâce à l'octroi des bourses de formation en Belgique au profit des universitaires scientifiques désignés par le CNL et la direction de l'environnement de la wilaya de Tipasa. La délégation belge composée de professeurs était dirigée par un éminent chercheur et scientifique, en l'occurrence le professeur André Ozer. La visite sur les sites de Fouka et de Cherchell aura permis aux responsables algériens de consulter à partir des photos satellites ramenées par les professeurs belges, de situer les points à risque. Le littoral de la wilaya de Tipasa, en dépit de quelques points polluants, est considéré encore vierge, de surcroît en bon état. Le projet relatif à la protection du littoral grâce à la gestion des eaux usées engagées par la direction de l'hydraulique de la wilaya de Tipasa depuis 2006 aura été déterminant dans l'élimination à court terme de ces points noirs. L'utilisation de la télédétection et le SIG constituera une banque de données stratégiques dans la gestion durable du littoral. «Les photos envoyées par le satellite permettent d'analyser la couleur des eaux de côte de la wilaya de Tipasa», nous indique Bentahar Redouane, directeur de l'environnement de la wilaya de Tipasa.