Plusieurs associations et citoyens de la commune de Rebahia refusent la réalisation du projet d'adduction de l'eau à partir de Skhouna, une source liée au Chott Chergui sur une distance de 95 km. Se basant sur les résultats des analyses effectuées par des laboratoires privés, les protestataires considèrent que cette eau est nocive pour la santé. À cet effet, ils mentionnent dans leur pétition que «le taux de sodium, qui était de 230 millilitres par litre en 1999, est passé à 242 millilitres en 2010».Et d'ajouter : «À Saïda, où l'eau de Skhouna coule depuis plus de 4 ans, les maladies des reins et de l'hypertension artérielle se sont multipliées». Il est à rappeler que Saïda était alimentée, auparavant, en eau minérale. Actuellement, les Saïdis se plaignent de cette eau saumâtre qui est à la limite du potable. «D'ailleurs, les malades sont contraints d'acheter de l'eau minérale à partir de la source du vieux Saïda ou de remplir des jerrycans à partir du puits de Rebahia», signalent les plaignants. Il est à noter que les habitants du village en question se sont soulevés, pour la première fois, en juin 2009 quand les services de l'hydraulique voulaient réaliser ce projet. Pour les pétitionnaires, la priorité doit être donnée aux infrastructures de base et à d'autres projets permettant le désenclavement du village qui, d'après eux, ne manque pas de forages. «L'eau est en abondance! Ce qui manque c'est les programmes de lutte contre le chômage, la construction de logements décents et, surtout, le renforcement de la sécurité», disent-ils.