Après avoir donné un concert événement en juin et juillet derniers à Alger, à Oran et à Annaba, Lynda Thalie est revenue aussi vite à son pays pour présenter son nouvel album, sorti depuis un mois et demi au Canada et depuis deux jours, chez Belda Diffusion, en Algérie. C'est dans une salle archicomble que Lynda Thalie a dévoilé certaines chansons de son dernier album et repris d'autres titres issus de son premier opus intitulé Sablier. Après que Son Excellence l'ambassadeur du Canada et le président de SOS Village de Draria eurent prononcé un bref discours, Lynda Thalie, plus rayonnante que jamais, a investi la scène, sous un tonnerre d'applaudissements. Arborant une robe moulante marron avec une longue écharpe nouée au cou - déversant jusqu'aux mollets quatre pans de tissu - Lynda a fait une apparition fracassante et sensuelle à la fois. Se déhanchant au rythme de la musique, elle interprète la chanson d'Enrico Macias Adieu mon pays. La gorge serrée et les yeux embués, elle lance en arabe dialectal au public : « Vous m'avez manqué. On va être là ensemble le temps de quelques chansons. Vous allez voyager au cœur du sable et de la neige. Au fait, j'ai juste besoin de savoir qui est venu ce soir pour se divertir ? » La réponse est instantanée. Ici et là, des applaudissements se font entendre, les lumières des portables et les lampes fluorescentes illuminent la salle. La symbiose entre l'artiste et les mélomanes est parfaite. Les musiciens obéissent d'un simple regard aux doléances de la chanteuse. Avec Alex Ouellet à la basse, Michel Bruno à la guitare, François Tay à la section rythmique, la complicité est totale. D'une voix angélique et porteuse, elle fera surfer plus d'un dans un univers fait de rêves et de réalité. Elle chantera Ghalouli, une chanson dédiée à toutes les femmes qui ne peuvent pas élever la voix. Suivra ensuite En équilibre, Alger Alger, Collier de jasmin, Vu du 6e, De neige et de sable, Mon ami la rose. Comme pour mieux tâter la température ambiante, elle ne manquera pas de demander au public : « Ya ness Ibn Khaldoun, vous êtes superbes. » La surprise de la soirée est le passage sur scène du virtuose violoniste Mokhtari et le chanteur de flamenco Réda Sika. Des moments de fortes émotions ont ponctué cette soirée quand Lynda Thalie a repris Alger Alger de Lili Boniche, drapée de l'emblème national, et Malou Hbibi de Fadhéla Dziria. Une chanson qui gagnerait à être retravaillée au niveau de la voix. A 21h30, l'artiste annonce la fin de son concert. Elle se retire, mais réapparaît une seconde fois pour interpréter Ya Rayeh de Dahmane El Harrachi et Alger Alger de Lili Boniche. « Je veux que tout le monde se lève et chante en chœur avec moi », dit-elle à ses convives. L'invitation lancée a fait beaucoup d'émules. Certains s'adonnent même, à cœur joie, à des pas de danses endiablés, et ce, sous des youyous mesurés. La soirée s'achève vers 22h avec une promesse de la part de l'artiste de revenir très bientôt en Algérie. « On aura l'occasion de se revoir prochainement avec la ligne aérienne tracée Alger-Canada. »