En grève illimitée depuis une semaine, les étudiants du département de langue italienne (système classique et LMD) de l'université de Blida interpellent le ministère de tutelle quant au devenir des diplômés de cette langue qui reste jusque-là sans débouchés. «Il n'y a que 17 lycées à l'échelle nationale qui enseignent l'italien. Au niveau du ministère de l'Education, on nous a dit que c'est le ministère de l'Enseignement supérieur qui prend en charge vos doléances. Je ne vois pas pourquoi on opte pour l'ouverture des spécialités sans perspectives», s'est interrogée une étudiante qui a rendu visite hier à notre rédaction. Les étudiants du département d'italien de l'université de Blida exigent, d'une part, l'intégration de cette langue dans l'enseignement moyen et secondaire à l'échelle nationale et la création de postes d'emploi dans le secteur économique, notamment dans le domaine du tourisme. D'autre part, ces étudiants demandent aux autorités de faire pression sur les entreprises italiennes pour recruter des interprètes algériens. Comme ils réclament également l'intégration de cette langue à la radio algérienne internationale. D'après ces étudiants, ces procédures pourraient permettre la réduction du chômage qui frappe de plein fouet les licenciés en langue italienne en Algérie. «70% des étudiants de notre département n'ont pas choisi cette spécialité. On a fait venir des étudiants de l'extrême Sud algérien pour étudier une spécialité et devenir par la suite candidats au chômage. C'est vraiment malheureux de voir des diplômés contraints à suivre une autre formation dans des écoles privées pour pouvoir décrocher un poste d'emploi», a regretté notre interlocutrice.