Arrivé mercredi dernier à Djelfa, l'inspecteur auprès de l'Union européenne (UE) chargé du suivi des projets entrant dans le cadre du programme Méda, Henry Jakouloff (project manager), accompagné par le docteur Belhamel (directeur général du CDER), le docteur Khelifa (Alsolar), représentant algérien de l'entreprise espagnole Isophoton à laquelle l'UE a confié la réalisation et l'installation de système de pompage photovoltaïque, des chercheurs de l'Institut de l'énergie solaire (IES) de Madrid ainsi que des représentants du HCDS, au terme d'une visite d'inspection de cinq sites sur les neuf que compte l'Algérie : Messad, Aïn Roumia, N'thila (Djelfa), Aïn Sidi Ali et Ghicha (Laghouat), est arrivé aux mêmes conclusions que celles auxquelles sont parvenus les experts espagnols en juillet dernier, confirmant ainsi les modèles démonstratifs de Bakhara (Aïn Sidi Ali et Ghicha) comme référence en matière de pompage photovoltaïque. « Les expériences-tests de Ghicha et de Aïn Sidi Ali sont de loin les meilleures que j'ai eu à inspecter tant en Jordanie, en Egypte, au Maroc et Tunisie », déclare-t-il, avant d'ajouter que le projet visité est un exemple type « de bonne pratique tant il répond aux critères retenus par l'UE », entre autres, durabilité des ouvrages, impact économique et social sur l'amélioration des conditions de vie des populations auquel il est destiné et coûts d'investissement et d'exploitation jugés très bas. M. Jakouloff a, par ailleurs, estimé qu'il est « souhaitable, avec l'aide des autorités algériennes, que le modèle soit répliqué en grand nombre, pour être au fait de l'impact des énergies nouvelles sur l'environnement ». Lancement d'autres projets Il faut souligner que cette visite d'inspection, de par le constat de l'inspecteur de l'UE, vient confirmer les conclusions des experts de l'IES de Madrid, qui avaient retenu le modèle en question comme modèle type à présenter lors de la conférence qui aura lieu à Ouarzazat, au Maroc, en décembre. A ce titre, le docteur Khelifa, à qui incombait l'installation des systèmes de pompage photovoltaïque, nous a confié qu'au regard de l'excellence des résultats obtenus, on songe désormais à l'organisation d'une autre conférence d'évaluation en Algérie. L'intérêt grandissant de la partie algérienne pour les énergies non polluantes se mesure au caractère dérisoire des projets programmés par l'UE : 8 seulement pour plus de 35 millions d'hectares que compte la steppe. En effet, selon les responsables du HCDS, les efforts nationaux ne sont pas en reste dès lors que plus de 160 forages sont équipés de système similaire, en plus des quelque 3000 logements éparses et tentes équipés de kits, fonctionnant à l'énergie solaire. Selon M. Kacimi, et compte tenu des moyens nationaux, « l'intérêt pour la partie algérienne réside davantage dans l'apport et la maîtrise des techniques pour passer d'une phase dite démonstrative à celle de la généralisation des procédés avec à charge des techniciens algériens de les adapter ». Dans cet ordre d'idée, M. Belhamel soutiendra qu'un effort reste à faire pour accompagner ce mouvement, notamment par l'association des universités de Djelfa et de Laghouat à ce qui se fait. Parallèlement au programme Méda, il est utile de rappeler que d'autres projets plus ambitieux, dits hybrides, seront lancés incessamment, lesquels consistent en des systèmes de pompage et d'électrification associant le diesel, le solaire aux aérogénérateurs et dont le premier modèle sera lancé en février dans l'Askrem (Hoggar), apprend-on de sources sûres.