Les habitants de la commune la plus déshéritée de la wilaya de Mostaganem ont procédé dans la matinée du mardi 1 février à la fermeture du siège de la commune. Ce n'est pas la première fois que ces habitants du Dahra se plaignent de leurs conditions de survie. Eloignée du chef lieu, Mostaganem, Tazgaït est une commune rurale des pied-monts du Dahra. N'ayant d'autres ressources qu'une agriculture traditionnelle, sa population est incontestablement la plus paupérisée de la région. Sans la RN90 qui la relie au reste du monde, l'agglomération ne serait qu'un hameau désertique. Ici, tous les regards sont tournés vers la mairie où se relayent des élus n'ayant aucune prise sur la gestion de la commune. Ses faibles ressources proviennent uniquement des subventions de l'administration locale. Composée d'une vingtaine de douars et d'une multitude de hameaux épars, la commune se débat dans d'inextricables problèmes de chômage, d'alimentation en eau, de couverture sanitaire, de transport scolaire et de réseau routier. Au dernier recensement, la commune comptait près de 15.000 habitants. Dont une grande partie vient d'exiger, à la faveur de cette protesta, le départ de l'actuel maire. Dépendant administrativement de la daïra de Sidi Ali, Tazgaït vit en marge de tout.