Les vaccins antigrippaux, anti-hépatite, des antidépresseurs, des médicaments rhumatologiques, voire des médicaments contre l'ostéoporose figurent sur la liste. L'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a rendu publique la semaine dernière la liste de 77 médicaments ou classes de médicaments qui «font l'objet d'une surveillance renforcée ou d'une enquête de pharmacovigilance». C'est «une garantie pour le malade», a estimé le directeur général de la santé, Didier Houssin, lors d'une conférence de presse rapporté par la presse française. Parmi les produits cités dans cette liste, certains sont commercialisés en Algérie. Le médicament fait l'objet d'une «surveillance active», pouvant entraîner «un retrait si besoin». Car si ces médicaments, qui ont tous une autorisation de mise sur le marché, figurent sur la liste, c'est «soit parce que les autorités sanitaires ont jugé nécessaire, à titre préventif, de renforcer ce suivi, soit parce que des signaux de risque ont été détectés, justifiant une vigilance accrue», précise l'Afssaps. Figurent sur la liste des médicaments très utilisés, notamment l'isotrétinoïde (Ro-Accutane), cette molécule prescrite pour combattre l'acné. «Aucun élément tangible, robuste n'est encore établi entre elle et le suicide de plusieurs adolescents, mais la question se pose toujours», a estimé Anne Castaud, chef du service de la gestion des risques des médicaments à l'Afssaps. Les vaccins antigrippaux, anti-hépatite, des antidépresseurs, des médicaments rhumatologiques, voire des médicaments contre l'ostéoporose sont tout aussi concernés. «Cette liste aura vocation à être actualisée et complétée», a fait valoir Fabienne Bartoli. Outre le suivi des effets indésirables, six médicaments font par ailleurs l'objet d'une réévaluation du bénéfice/risque. Parmi eux, Alli, un médicament contre l'obésité, l'Hexaquinine, un médicament contre les crampes, ou encore le Multaq, un médicament contre les troubles du rythme cardiaque. «La réévaluation peut conduire à un nouveau destin pour un médicament», a encore souligné Didier Houssin.