Des habitants de la commune de Oued Chebel, vivant dans les deux principaux sites de bidonvilles que compte la commune, ont été «court-circuités» par les dernières opérations de relogement. Il s'agit principalement de la cité Chaïbia et de la cité Rurale, deux sites de baraquements aux allures tentaculaires, où les conditions de vie de ses habitants sont des plus déplorables. «Au niveau de notre circonscription administrative, la commune de Birtouta a bénéficié de 150 logements et Tassala El Mardja de 120, alors que notre commune a été court-circuitée», déplore le président d'APC, M'hamed Meddah. Outre ce problème, les élus de l'APC affirment à l'unanimité que le recensement effectué par l'APC fait ressortir un nombre d'habitations précaires plus important que celui donné par les services de la circonscription administrative de Birtouta. «La wilaya déléguée a recensé 212 baraques, alors que l'APC en a compté 448. Cet écart est dû à la non-implication de l'APC dans les opérations de recensement», assure M. Meddah, qui regrette la non-prise en charge de la vingtaine de familles habitant à la cité Rurale. Ce site, qui compte 43 habitations précaires, a bénéficié, lorsque la commune dépendait de Blida, d'une opération d'aide financière aux habitants dans le cadre de l'autoconstruction. Il reste que 23 familles uniquement ont perçu cette aide. Les autorités d'alors avaient promis de poursuivre l'opération au profit des 21 familles restantes, mais depuis rien n'a été fait, et ces familles ont été oubliées. En passant à la wilaya d'Alger en 1984, les pouvoirs publics n'ont pas poursuivi l'opération, laissant les habitants dans l'expectative qui dure depuis des années.