Le secteur du bâtiment, qui a été mis en veilleuse des années durant à Sétif, renaît de ses cendres depuis l'avènement de l'actuel chef de l'exécutif ayant pour ambition de bâtir durant le second mandat présidentiel environ 40 000 logements à travers les quatre coins d'une wilaya qui est en la matière à la traîne, aussi bien au titre des programmes lancés, du délais de réalisation et de la livraison des appartements à caractère social ou participatif. Pour l'illustration, aucun logement social n'a été attribué au chef-lieu depuis 5 longues années. Les 420 unités, qui font jaser depuis des lustres plus de 23 000 demandeurs qui ne croient plus aux promesses du « père Noël », sont toujours sous scellés. Dans le but de redresser la barre et d'atteindre les nouveaux objectifs, la wilaya compte organiser du 14 au 19 décembre prochain un premier salon du bâtiment devant réunir au niveau de la salle des expositions (ex-galerie Maâbouda) les professionnels d'un tel secteur, en phase de reconstruction du côté des Hauts-Plateaux, qui étaient dans un passé récent le vivier de grands entrepreneurs, tels Kaddour Maza (Abdelkader Seklouli), Talli et Khenfri ayant construit certains grandes œuvres d'art. En prélude à cette importante rencontre, le wali, M. Bedoui faisant du logement son cheval de bataille, s'est réuni, jeudi dernier, avec plus de 120 entrepreneurs et promoteurs en charge actuellement de 10 000 logements, premier lot de l'ambitieux programme qui ne manque pas d'entraves. Les bâtisseurs ont, nous dit-on, profité de la réunion pour soulever le problème du prix, cédé après abattement à 1000 DA le mètre carré. Les questions des routes et des espaces verts inclus dans cette transaction n'ont pas été occultées, tout comme les points inhérents aux coûts de certains terrains accidentés (El Eulma et Bougaâ), des charges supplémentaires que les promoteurs ne peuvent supporter. La bureaucratie de certains services qui ne daignent libérer des documents, tels le permis de construire, qu'après bien des péripéties, a été soulevée par de nombreux intervenants, rassurés, nous dit-on, par le chef de l'exécutif faisant de ce programme un challenge...