Un nouvel Observatoire contre la violence envers les femmes vient d'être créé. Composés de sept associations, il veillera pour que toute femme violentée, quelle que soit sa violence, soit prise en charge. Il œuvre pour l'égalité, la citoyenneté et la justice sociale. Il lance d'ores déjà un appel pour participer à la marche de demain. - Vous venez de créer un Observatoire contre la violence envers les femmes… L'initiative a germé après les agressions contre les femmes de Hassi Messaoud en mars dernier. A l'époque, une trentaine d'associations féminines se sont regroupées en collectif de solidarité avec les agressées. Nous avons donc saisi les institutions concernées pour qu'une enquête soit lancée et sollicité plusieurs départements ministériels pour la protection, sur tous les plans, de ces victimes. Nous avons continué nos efforts même après la polémique qui s'est déclenchée en sollicitant même la Commission africaine des droits de l'homme et du peuple. Et puis nous avons pris la décision de créer cet observatoire. Sept associations en font partie : Djazaïrouna, l'Association de défense et des doits de la femme, Amasnaw, l'Association de violence faite aux femmes et aux enfants, Tarwa, Femmes printemps noir et Collectif de femmes MDS. - De quoi sera chargé cet observatoire ? Il aura une mission de veille, de prévention et de lutte. Nous sommes appelées à attirer l'intention des autorités sur toutes sortes de violences. Les institutions concernées seront, aussitôt, saisies lorsque nous aurons écho de quelconque violence. - Concrètement, comment les femmes peuvent vous contacter ? En cas de violence, les femmes sont appelées à contacter nos différentes associations et l'Observatoire se réunira pour trancher sur les actions à entreprendre en faveur de ces femmes. L'observatoire n'est pas encore opérationnel, nous sommes en pleine recherche de financement et notre charte sera bientôt mise en circulation. - Qu'apporte donc de nouveau cet observatoire par rapport aux associations qui activent déjà dans ce domaine ? Nous aurons un travail coordonné entre les différentes associations. Nous fédérerons mieux nos forces, nos efforts et nos expériences pour régler le problème de la violence. - L'observatoire rejoint la Coordination nationale pour le changement et la démocratie pour la marche de demain… Evidemment, notre mot d'ordre, c'est : «Code de la famille, dégage !».