Le centre-ville de Chlef et ses quartiers périphériques ont un point commun: le semblant de réseau routier qui ne cesse de se dégrader dans l'indifférence des pouvoirs publics. En été comme en hiver, celui-ci devient quasiment impraticable à cause des multiples crevasses qui jalonnent les rues. Les travaux de raccordement au réseau électrique et d'AEP, lancés ici et là dans l'anarchie totale, n'ont fait qu'aggraver les choses. Seules échappent à ce phénomène les artères longeant les bâtiments officiels et les cités administratives. Si tel est le cas pour le siège de la commune, qu'en est-il pour les quartiers périphériques dont le réseau a plus de 29 ans ! Là, c'est vraiment la désolation, là où on passe, il y a des trous, des cratères et même des tranchées de travaux mal faits. Ce qui transforme les lieux en flaques d'eau et mares dangereuses pour les usagers. Les habitants ont beau réclamer un meilleur cadre, rien n'a été fait pour alléger leurs souffrances. Les autorités s'obstinent, selon eux, à lier leur sort au projet de rénovation du réseau d'AEP de toute la commune, dont les travaux ne devraient pas démarrer avant 2012. «On nous dit que le revêtement des routes ne peut être réalisé avant le lancement des travaux de remplacement des anciennes canalisations d'eau, ce que nous comprenons mais en attendant, on peut y remédier en colmatant les trous», déclarent-ils. Vu cet état, certains transporteurs publics, dont les chauffeurs de taxi, refusent carrément de desservir ces localités. Comme un malheur ne vient jamais seul, celles-ci sont dépourvues de tout: aménagement, espaces verts, terrains de jeu et autres commodités nécessaires.