Les rues et autres espaces de la quasi-totalité des cités de la ville de l'ex-Rocher noir sont délabrés. Au centre-ville, la cité des 1200 logements garde toujours les séquelles du séisme du 21 mai 2003. Des bâtiments, devant accueillir des familles ayant perdu leurs habitations lors du séisme ne sont pas encore achevés, au grand dam des sinistrés qui sont sortis plusieurs fois dans la rue pour protester contre ce retard. Les artères du quartier sont parsemées de crevasses et de nids de poule. Des espaces pouvant servir d'aires de jeux ou d'espaces verts sont envahis par les herbes sauvages et les ordures ménagères. Cette cité où sont implantés le tribunal, la mairie, le groupement de wilaya de la Gendarmerie nationale, la direction d'Algérie télécoms, entre autres, s'est sérieusement dégradée. «Toutes nos requêtes adressées aux différents responsables locaux en vue de procéder à l'aménagement de notre cité sont restées lettre morte. La lueur d'espoir suscitée par la pose de quelques pavés à l'entrée de l'immeuble bordant l'artère principale de la ville a été anéantie par la suspension des travaux depuis un bon moment. Ceux-ci viennent de reprendre, mais seront-ils achevés cette fois-ci ?», déplore un membre de l'association du quartier. Non loin de là, des baraques défigurent le paysage urbain. Elles abritent, dans leur majorité, des fast-foods, des cafés, et des épiceries alors qu'elles ne sont même pas alimentées en eau potable, ni raccordées au réseau d'assainissement. À la cité du 11 décembre, dite les Coopératives, des rues dégradées ne sont même pas revêtues en bitume. A Alliliguia, une agglomération périphérique du chef-lieu de la wilaya, c'est l'anarchie totale. Les normes d'urbanisation et de construction sont bafouées. Les constructions y sont anarchiques et inachevées. Des fils électriques traversent les balcons ou effleurent les fenêtres des habitations et les trottoirs sont squattés. Toujours au sud du chef-lieu de la wilaya, le lotissement Foès, est, lui aussi, détérioré : il ne dispose ni de routes goudronnées, ni de trottoirs. L'éclairage public y est déficient ou inexistant. Les habitants réclament depuis des années l'aménagement urbain du quartier, mais en vain. A la cité des 800 logements, la situation n'est pas meilleure car pratiquement toutes ses rues ont besoin d'être revêtues.