La localité de Frikat, réputée pour être la plus céréalière dans la wilaya de Tizi Ouzou, connaît, durant toute l'année, une activité intense en la matière. Dans ce contexte, la station régionale de protection des végétaux de Draa-Ben-Khedda (SRPV) a programmé mercredi dernier une rencontre de sensibilisation avec les céréaliculteurs de la commune de Frikat pour les encourager à augmenter leurs rendements notamment par la lutte contre les herbes sauvages et certains vers ravageurs. «En procédant aux désherbages de vos champs, vous augmentez votre production d'au moins 30 %. Aussi, nous vous conseillons d'utiliser des désherbants systémiques, qui éliminent les mauvaises herbes mono et bi-cotylédons», n'a cessé de répéter Mme Kharroubi, une spécialiste en la matière, devant un auditoire de plus d'une trentaine de céréaliculteurs. Au demeurant, selon M. Fellahi, chargé de la vulgarisation dans la localité, la campagne labours-semailles 2010-2011 s'est déroulée dans de très bonnes conditions, notamment climatiques, alors que tous les moyens matériels et financiers ont été mis en œuvre. Pour la présente campagne céréalière, la superficie labourée a atteint 540 hectares, dont 460 en blé dur, et le reste en orge, apprend-on. L'on a également enregistré «avec satisfaction l'adhésion totale de nos céréaliculteurs au crédit dit "Rfik", pour les entrants agricoles comme la semence, les engrais ou les désherbants», nous confie notre interlocuteur, rappelant que les rendements dans la région de Frikat sont en moyenne de 20 quintaux à l'hectare, avec des pics allant jusqu'à 28 quintaux. Par ailleurs et afin de permettre au sol de se reposer, les fellahs cultivent les plantes fourragères, dont le trèfle occupe une grande place. «Pour cette année, je me suis consacré aux fourrages, non pas parce que cela me laisse beaucoup de temps et c'est moins pénible, mais uniquement pour laisser mes parcelles de terre se reposer et assurer une meilleure rotation du sol. Pour la présente campagne, quelque 550 hectares sont consacrés aux fourrages», rappelle encore notre interlocuteur.