La distribution de près de 7000 postes de travail créés par la wilaya de Annaba est programmée progressivement à partir du 21 février. C'est le wali, Mohamed El Ghazi, qui l'a annoncé hier après avoir collecté les besoins en matière d'emploi auprès de toutes les entreprises publiques et privées implantées sur le territoire. Aussi, le lancement par la wilaya d'un ambitieux programme d'amélioration urbaine assorti d'une opération de dynamisation des dispositifs de soutien de l'Etat à l'emploi ont généré une importante offre d'emploi. «Les entreprises bénéficiaires des projets dans le cadre de l'amélioration urbaine sont sommées de créer des postes d'emploi», a expliqué un cadre de la wilaya. Pour mieux gérer le flux important des jeunes demandeurs de travail, à l'origine des émeutes d'avant-hier, les services de la wilaya ont peaufiné plusieurs dispositions portant essentiellement sur la répartition des lieux administratifs où devraient s'adresser les intéressés selon leur niveau d'instruction et type de contrat y afférent. L'on se demande seulement pourquoi les autorités locales ont attendu jusqu'à la montée de la tension dans le pays pour prendre ces mesures. Car d'aucuns pensent que ce ne sont là que des promesses conçues pour calmer la fronde grandissante de la rue. A Constantine, qu'ils soient diplômés universitaires ou sortis des centres de formation professionnelle ou sans qualification, les demandeurs d'emploi inscrits sur les longues listes d'attente de la direction de l'action sociale et de l'agence de l'emploi sont toujours à l'affût de la moindre information de recrutement. A l'ANEM, des files se forment chaque jour devant les guichets dans l'espoir de dénicher un travail. Depuis les émeutes enregistrées dans certaines régions du pays, les autorités de la wilaya de Constantine ne cessent de multiplier les promesses pour apaiser les esprits. C'était à l'occasion de la caravane d'information et de vulgarisation qui a sillonné durant des jours les communes de la wilaya que les représentants des différents organismes d'aide à la création d'entreprises (Angem-Ansej-Cnac) se sont évertués à expliquer à des chômeurs au bout du rouleau les bienfaits des formules proposées. Ces derniers butent toujours contre la bureaucratie bancaire. Un obstacle que les autorités ont promis de dépasser, surtout que des milliers de demandes de création de micro-entreprises traînent depuis des années, poussant les jeunes à abandonner des projets sans lendemain. Il est vrai aussi qu'en dépit de tous leurs engagements, les décideurs à la wilaya de Constantine font face à un grand déficit en matière d'offres en présence de près de 25 000 demandeurs d'emploi recensés depuis le lancement des dispositifs d'aide à l'insertion professionnelle. On est loin des 40 000 postes d'emploi annoncés il y a trois ans par un ex-directeur de la direction de l'emploi. Une déclaration qui avait fait rêver des milliers de chômeurs à l'époque. A Bordj Bou Arréridj, où le chômage fait rage, l'on promet beaucoup de postes d'emploi dans les chantiers lancés. Cependant, si la croissance économique va crescendo, l'embauche reste en deçà. Dans cette wilaya, on enregistre un bon nombre d'emplois précaires. Mais pour résorber un peu le chômage, l'on compte beaucoup plus sur les projets du nouveau pôle économique de la zone industrielle Mechta Fatima, dans la commune de Hamadia, le port sec à Tessera et l'électrification de la voie ferrée Thenia-Bordj Bou Arréridj, où l'on a estimé la création de 16 000 emplois. Que de promesses !