c'est un véritable cri de détresse que lance aux autorités médicales concernées, et en priorité au ministre de la Santé, un citoyen algérien, en l'occurrence M. Aïssaoui Kamel, pour essayer de sauver d'une probable cécité sa petite fille, un bébé né prématurément. En fait, c'est en direction particulièrement des responsables de la CNAS que ce dernier s'adresse de nouveau pour les sensibiliser sur la gravité du cas de sa petite fille qui doit impérativement retourner au mois de mars prochain à la fondation Rothschild de Paris pour un contrôle ophtalmologique vital, suite à l'opération des deux yeux qu'elle a déjà subie d'urgence dans cet établissement et qui a donné des résultats plus que prometteurs. Il faut rappeler que le bébé avait été envoyé une première fois avec une prise en charge médicale de… trois jours accordée par la même CNAS, mais dans une autre structure, à savoir l'hôpital Necker où les médecins se sont déclarés incompétents en la matière et ont vite conclu ne rien pouvoir faire pour sauver le bébé. C'était, à l'évidence, une condamnation en règle que les parents refusaient d'accepter. C'est donc pour tenter l'impossible qu'ils se sont résolus à acheminer le bébé vers la fondation Rothschild où ce dernier a été admis d'urgence. Les parents ne pouvaient espérer meilleur résultat de leur obstination puisque, grâce à la promptitude des chirurgiens de la fondation sus- nommée, ils ont pu constater un réel et salutaire rétablissement de la vision de leur bébé. Un vrai miracle qui n'était cependant qu'un début dans le processus de guérison définitive qui demande encore une autre intervention et un autre contrôle. D'où cet appel pressant du papa en direction de la CNAS pour faire admettre le nourrisson dans le même établissement hospitalier, en l'occurrence la Fondation Rothschild de Paris, mais avec cette fois une prise en charge conséquente à la mesure des espoirs suscités par la première intervention. Pourquoi «cette fois ?», tout simplement parce que la première prise en charge de trois jours (…) délivrée pour une admission à l'hôpital Necker, en dépit du refus des parents d'aller dans cet établissement, n'a servi à rien. L'opération subie par la petite fillette a été, soulignons-le, entièrement aux frais des Aïssaoui, une facture assez lourde que la CNAS à ce jour refuse systématiquement de couvrir. Un refus qui reste incompréhensible aux yeux des parents dans la mesure où le dossier du bébé a reçu l'aval de toutes les commissions spécialisées au niveau du ministère et des hôpitaux algériens pour un transfert d'urgence à l'étranger. Il faut que l'on sache, pour terminer, que le bébé n'est pas venu au monde aveugle. Née prématurément avec une sœur jumelle, la petite fille a été mise en couveuse dans un hôpital de la banlieue d'Alger. Suite à une négligence, elle a perdu la vue alors que sa sœur n'a pas survécu.