La fin du monopole de l'UGTA sur la gestion de l'argent des œuvres sociales du secteur de l'éducation est pour bientôt. Paniqué, le gouvernement tente de désamorcer toutes les «bombes sociales» qui risqueraient de précipiter la chute du régime actuel. En effet, au lendemain de l'annonce d'une grève d'une journée initiée par le Cnapest, l'Exécutif choisit un syndicat crédible, l'Unpef en l'occurrence, pour annoncer une réponse à l'une des exigences des enseignants : retrait de la gestion des œuvres sociales à l'UGTA. «Nous avons appris de sources très sûres que le dossier des œuvres sociales sera examiné dans les dix prochains jours par le gouvernement. La gestion de cet argent sera confiée à une commission indépendante qui sera composée des représentants de tous les syndicats», nous a déclaré Messaoud Amraoui, chargé de communication à l'Unpef. La demande portant sur la libération de l'argent des œuvres sociales qui, selon les syndicats autonomes, «est une source de la corruption», date de plusieurs années. En décembre 2009, le ministère de l'Education nationale et les syndicats autonomes sont parvenus à un accord visant à confier la gestion de cette manne financière «à une commission indépendante dont les membres seront élus par les enseignants».Mais au début de l'année 2010, le ministre de l'Education nationale, sous la pression de l'UGTA, a refusé d'appliquer cet accord. C'est pour dénoncer cette attitude que le Cnapest a décidé d'appeler à une grève d'une journée, le 2 mars prochain.