Cet ouvrage stratégique a une capacité de 960 millions de mètres cubes. Une première tranche d'un périmètre d'irrigation de 4 447 ha est en cours d'aménagement à Téleghma. Le gigantesque ouvrage hydrique de Beni Haroun est à son niveau le plus élevé depuis le début de son remplissage graduel en 2005 en atteignant, le 6 février 2011, le volume de 715, 5 millions de mètres cube, a indiqué Ramdane Bouchair, chef de service de mobilisation des ressources en eau à la direction de l'hydraulique de la wilaya de Mila. Ce niveau a été atteint à la faveur des dernières précipitations, selon ce responsable, qui précise que la cote du barrage est à 193 m, soit la hauteur la plus élevée depuis le début de son remplissage. Cette opération a été accélérée après que les habitants de la localité de Bouleksibat, une Mechta située en amont de la retenue, ont été déplacés, alors qu'ils s'étaient d'abord obstinés à ne pas quitter leurs terres après leur indemnisation. Ouvrage stratégique, le barrage de Beni Haroun, d'une capacité de 960 millions de mètres cubes est destiné à l'AEP de six wilayas de l'est, ainsi qu'à l'irrigation de quelque 29 000 ha de terres agricoles et à la production de l'énergie électrique. Source d'approvisionnement en eau potable de trois communes dans la wilaya de Constantine, et de quinze autres relevant de la wilaya de Mila, le complexe de Beni Haroun, avec son système de transfert, le plus important à l'échelle nationale, est appelé à approvisionner les régions de Jijel, Oum El Bouaghi, Batna et Khenchela. Ce système permet actuellement le traitement quotidien de 280 000 m3 à la station de Oued Athmania, destinés à la wilaya de Constantine et à quelques communes du sud de la wilaya de Mila. La station de Aïn Tine traite quant à elle 45 000 m3/jour d'eau au profit des communes nord de cette wilaya. Ces deux stations ont respectivement une capacité de traitement quotidien de 330 000 et 68 000 m3. Une première tranche d'un périmètre d'irrigation de 4 447 ha est en cours d'aménagement à Teleghma.