Le barreau de Sétif, regroupant plus de 2 000 avocats exerçant au niveau des cours de M'Sila, Bordj Bou Arréridj et Sétif, a convié, samedi, les députés et sénateurs des trois wilayas à une réunion de travail ayant pour objet la discussion sur le projet de loi portant organisation de la profession d'avocat. Avant d'ouvrir le débat, maître Sai Mohamed, le bâtonnier de la région, a mis l'accent sur l'importance de cette loi devant aboutir à l'indépendance de la profession pour une défense efficiente des libertés et droits du citoyen. L'article 24 inhérent aux «incidents d'audience» a été rejeté par les avocats. «Ce point sanctionne l'avocat qui doit se retirer de l'audience. Ce dernier ne peut plaider devant le même magistrat qu'après sa comparution devant le conseil de discipline. Cette approche touche, non seulement, à la crédibilité de l'avocat, mais l'affaiblit dans l'accomplissement de sa mission. Dans pareilles circonstances, la robe noire sera dans l'incapacité de défendre les intérêts de son client », diront des intervenants. D'autres ont mis l'accent sur le niveau universitaire des futurs avocats en déclarant: « Pour l'exercice de la profession, le futur avocat doit être titulaire d'un master en lieu et place d'une licence(LMD) comme le stipule le projet de loi.» Certains ont récusé la durée de passage du tribunal à la cour en affirmant: «Avant d'obtenir le droit de plaider au niveau de la cour, l'avocat doit, selon le projet de loi, exercer pendant sept longues années au niveau du tribunal. Les rédacteurs du projet doivent en la matière revoir leur copie.» Notons que les avocats ont réussi à obtenir le soutien des représentants du peuple pour appuyer leurs remarques et observations.