Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, a annoncé à Chlef que le problème des inondations de la plaine du moyen Chelif sera pris en charge. Chlef. De notre envoyé spécial
Le réaménagement et la protection du périmètre du moyen Chelif sur 5000 ha (barrage d'Oued Fodda) a plusieurs objectifs : protection de la plaine Saf Saf contre les inondations, développement du périmètre d'irrigation, augmenter les rendements des cultures, la production agricole, le bénéfice à l'hectare et l'industrie agroalimentaire, la protection des sols contre l'érosion, amélioration du niveau de vie des populations rurales, accroissement du revenu régional, création d'emplois directs et indirects. L'opération destinée à l'aménagement et la protection de la plaine en question a été inscrite récemment pour l'exercice 2011. Elle répond en fait aux doléances des agriculteurs de la région. Il faut savoir que cette zone reste inexploitée depuis le séisme de 1980. La raison est bien simple : cette région est fréquemment inondée par les crues récurrentes de l'oued Chélif. Une enveloppe financière de 5 milliards de dinars a été destinée à la réalisation de cette opération. L'autre projet annoncé par le ministre est la dotation de la ville de Beni Haoua d'une station monobloc de dessalement de l'eau de mer. D'une capacité de 5000 m3 par jour, cet équipement qui sera transféré de la ville de Aïn Témouchent vers Beni Houa, approvisionnera la commune en question en eau potable, en attendant l'achèvement du barrage de Kef Dir en cours de réalisation à Damous (Tipasa). L'Algérie souffre d'un manque d'eau criant : les aléas climatiques persistants, une forte croissance de la population dans les grands centres urbains ont largement contribué à l'actuelle carence des ressources en eau pour les besoins élémentaires du pays. Le recours au dessalement de l'eau de mer devient par conséquent une des solutions avantageuses dans un pays où les barrages ne parviennent pas à couvrir la totalité des besoins. L'Etat en a fait une priorité. Pour le ministre, le dessalement de l'eau de mer en Algérie revêt «un caractère stratégique» puisqu'il remplacera les ressources naturelles dans la majorité des villes du Nord. Le ministre a inspecté les projets de réalisation des conduites d'adduction à partir de la SDEM vers 12 communes de la wilaya dont la date effective de lancement a été le 30 mai 2010 pour un délai de réalisation de 10 mois. Le taux d'avancement des travaux est de 75%. La capacité de traitement de la station de dessalement de Ténès est estimée à 200 000 m3 par jour. «L'unité de Ténès va renforcer et sécuriser, ce qui garantira les besoins de Chlef jusqu'à 2025-2030, on a terminé la modernisation du réseau de distribution de la ville de Ténès et l'Algérienne des eaux va lancer un appel d'offres pour moderniser le réseau de la ville de Chlef», a-t-il déclaré.