Les habitants du lotissement Ibourassène, situé à la périphérie sud-ouest de la ville de Béjaïa, vivent dans des conditions précaires. Créé en 1986, ce lotissement se trouve aujourd'hui dans une situation désastreuse. «Nous souffrons d'un cadre de vie indigne et insalubre. Chaussée défoncée, ordures jonchant la voie publique, égouts à ciel ouvert, odeurs nauséabondes…d'où le risque de maladies à transmission hydrique», dénonce le président de l'association du quartier. Les habitants réclament notamment l'accès à l'eau, l'aménagement d'un réseau d'assainissement, la réfection d'une canalisation souterraine, l'entretien périodique des avaloirs et le drainage des eaux pluviales. Ils demandent également aux autorités de leur assurer la collecte des déchets ménagers et la correction des malfaçons qui ont défiguré la cité. Aussi, les habitants exigent la régularisation des propriétés, ainsi que l'implantation d'une école primaire et d'une structure de soins. Enfin, les habitants réclament la délocalisation des poulaillers illicites implantés à proximité des habitations. «Nous avons, depuis plusieurs années, alerté les autorités locales, en vain. Nos correspondances, adressées aux services concernés, sont restées lettre morte», se plaint le président de l'association de quartier. «Cette carence, poursuit cet habitant, nous a obligé à fermer récemment le siège de l'APC de Oued Ghir. Suite à cette protestation, nous avons été conviés à une réunion. Le chef de la daïra de Béjaïa nous a promis de prendre en charge nos doléances, mais depuis, l'on attend toujours que ces promesses soient suivies d'effet».