Nous n'avons pas fait usage des moyens conventionnels de la répression des marches non autorisées et il n'y a eu aucune instruction allant dans le sens de faire usage de la violence pour réprimer la manifestation», a déclaré Djilali Boudalia, commissaire principal, directeur de la cellule de communication, en marge d'une visite organisée pour les représentants des médias, à l'effet de faire connaître les unités républicaines de sûreté de Boudouaou, de Kouba et de Bachdjarrah, qui ont, entre autres missions, le maintien de l'ordre. C'est donc le visage «humain» de la police qu'a voulu montrer hier, la DGSN, pour rompre avec les images de répression que retient l'opinion publique après les différentes marches interdites et manifestations violemment réprimées. Et c'est celle du 19 février qui illustre, selon la DGSN «ce coté humain» des forces antiémeute : «On a eu recours à plus de 13 unités, sachant que chaque unité dispose de 80 à 90 agents, le nombre des policiers mobilisés ne saurait dépasser les 1500», assure le même officier qui a essayé d'exprimer les difficultés «vécues par les agents» pour disperser les foules et maintenir l'ordre sans recours aux moyens conventionnels. «Il n'y a eu donc aucun cas d'utilisation de bombes lacrymogènes, ni de balles en caoutchouc ni usage de matraque», a-t-il ajouté.Concernant les étudiants bastonnés lors du sit-in organisé lundi devant le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, «en aucun moment, des instructions ont été données pour l'usage de la violence contre des étudiants», a répété à maintes fois le directeur de communication de la DGSN, en rappelant l'ouverture d'une enquête sur «les présumés cas d'usage de violence», et les peines «sévères» réservées aux auteurs de ces actes, «au cas où ces derniers se seraient avérés». En marge des explications données sur les fonctions des unités républicaines et les moyens impressionnants dont elles disposent, la DGSN a tenu à expliquer que le déploiement des moyens humains importants lors des dernières manifestations avait pour objectif de pouvoir disperser les marcheurs «sans recours aux moyens classiques. On a utilisé uniquement le corps pour disperser les foules», a-t-on souligné.