A l'occasion de la commémoration du 21e anniversaire de la mort de l'écrivain Mouloud Mammeri, la maison de la culture de Tizi Ouzou a rendu jeudi dernier un hommage à ce grand homme de la culture berbère, dans le cadre des journées «Evocation Mouloud Mammeri». Cette activité s'étalera jusqu'au 28 du mois courant. Elle est organisée par la direction de la culture, en collaboration avec l'association culturelle Djurdjura pour la sauvegarde du patrimoine et de l'Authenticité et l'association des enseignants de tamazight. A cette occasion, une conférence évoquant le parcours et les l'oeuvre de l'écrivain a été animée par Abdeslam Abdenour, auteur et chercheur en tamazight. Ainsi, des projections des films «La Colline Oubliée» de Abderahmane Bouguermouh et «L'Opium et le bâton» de Ahmed Rachedi, d'après les ouvres de Mouloud Mammeri, sont programmées tout au long de ces journées. Mouloud Mammeri est né le 27 décembre 1917 au village Taourirt Mimoune à Ath Yanni dans la wilaya de Tizi Ouzou. C'est là où il a vécu son enfance et a fait ses études primaires avant de rejoindre son oncle au Maroc. Quatre ans après, il revient à Alger pour poursuivre ses études secondaires à Bab-El-Oued, puis il repart à Paris où il se prépare pour entrer à l'école normale supérieure. En 1940, il s'inscrit à la faculté des lettres d'Alger. En 1988, il reçoit le titre de docteur honoris causa à la Sorbonne (France). Il est mort le 26 février 1989 dans un accident de voiture sur la route de Ain Defla, en rentrant d'un colloque au Maroc. Auteur de quatre romans, (La Colline oubliée (1952), Le Sommeil du juste (1955), L'opium et le bâton (1965), la Traversée (1982), Da L'Mouloud a écrit aussi plusieurs autres ouvrages notamment sur la grammaire et la linguistique berbères. A propos de la lecture, Mammeri disait «Il faut que les hommes se retrouvent dans ce qu'ils lisent, qu'ils se retrouvent au plus vrai, qu'ils découvrent des vérités enfouies peut-être au plus profond d'eux mêmes».