Un groupe de 260 ressortissants égyptiens, ainsi que 11 Irakiens et 3 Syriens, fuyant la Libye, en raison de la dégradation sécuritaire dans ce pays, ont rejoint le territoire algérien, jeudi soir, via le poste frontalier de contrôle de Debdeb, selon une source de wilaya. Ce premier contingent, sur le millier d'Egyptiens attendus dans les prochains jours à partir de la ville libyenne frontalière de Ghadames, a été pris en charge au fur et à mesure de son arrivée par les services de la police des frontières de Debdeb, où toutes les conditions ont été réunies pour faciliter son passage. Ces passagers étrangers ont été accompagnés par une équipe spécialement chargée de leur accueil vers le site d'hébergement de la commune de Debdeb et celui de la commune de In Amenas. Une équipe médicale composée de deux médecins et de 13 infirmiers a été mobilisée et dépêchée vers le poste de contrôle de Debdeb par la Sonatrach, pour renforcer le dispositif médical. Des représentants diplomatiques des ambassades d'Angleterre, d'Indonésie et d'Egypte étaient présents vendredi au niveau du poste de contrôle frontalier de Debdeb pour accueillir leurs ressortissants fuyant la Libye, et ont procédé à leur rapatriement vers leurs pays d'origine, selon la même source. D'importants groupes de ressortissants étrangers, en déplacement en Libye (touristes et visiteurs), sont également pris en charge à leur retour, au niveau des postes de contrôle frontaliers de Tarat (Illizi) et Tinalkoum (Djanet). Leur retour est facilité grâce aux mesures et dispositions prises, en coordination avec les services des daïras de Djanet et d'Illizi. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, avait indiqué mercredi que l'Algérie a autorisé des étrangers, dans l'impossibilité de quitter la Libye par voie aérienne, à transiter par ses frontières pour regagner leurs pays d'origine. «Des personnes étrangères, ne pouvant pas quitter le territoire libyen par voie aérienne, se présentent à nos frontières pour demander à transiter par l'Algérie pour pouvoir regagner leurs pays d'origine et nous les autorisons», a déclaré M. Ould Kablia dans un entretien à la chaîne de télévision France 24.