Bouteflika envisage-t-il une présidence à vie ?» La question est du journaliste français Jean-Pierre El Kabach, animateur de l'émission «Bibliothèque Medecis» sur Public Sénat. Réponse de Mourad Medelci, ministre algérien des Affaires étrangères : «Permettez-moi de dire que ceci est une blague.» Et que se passera-t-il après 2014, année de la fin du troisième mandat de Bouteflika ? «Lorsque le Président est arrivé, en 1999, nous étions en train de vivre les dernières phases de la guerre civile. Son objectif premier, et le plus important, était de ramener la paix et la réconciliation nationale. Le deuxième objectif était de remettre l'économie sur le chemin de la croissance. Je crois que ces objectifs sont atteints. Et le Président, quelle que soit la date de la fin de son mandat, aura fait son parcours», a expliqué le chef de la diplomatie algérienne. Et d'ajouter : «Il nous appartient maintenant d'aller vers la relève. Tous, les uns et les autres.» Selon lui, le changement est inévitable intra muros. «Et il est encore plus inévitable lorsqu'on observe ce qui se passe à l'extérieur», a-t-il dit en faisant allusion aux révolutions en Tunisie et en Egypte. A moins que ces déclarations relèvent d'un exercice sophistiqué de communication, elles tentent à consolider la thèse du départ du président Bouteflika du pouvoir à la fin de son actuel mandat (ou peut-être même avant 2014).