Le projet de réalisation des 55 logements LSP et des locaux de commerce situés à El Haï El Kadim, dans la commune de Beni Slimane, piétine depuis quelques mois en raison de la présence de la ligne électrique haute tension (HT) qui constitue un danger pour les ouvriers. L'entrepreneur en charge de ce projet crie sa colère qualifiant de compromettants les retards enregistrés dans la progression des travaux. Dans un document, dont une copie nous a été remise, le déplacement de la HT, comme prévu dans le procès-verbal de la commission d'approbation des projets publics qui s'était réunie le 13 janvier 2009, est à la charge de l'APC de Beni Slimane. Le document en question, qui porte les émargements des six membres qui étaient présents sur les dix lors du procès-verbal de ladite commission, dont le P/APC de Beni Slimane, ne comporte aucun cachet officiel. Toutefois, notre interlocuteur assure qu'il a déjà saisi le P/APC de Beni Slimane par le biais de deux mises en demeure (copies en notre disposition) avec copies conformes envoyées respectivement au wali de Médéa, au DLEP et au chef de la daïra de Beni Slimane. Le devis de Sonelgaz, précise-t-il, est fin prêt depuis au moins cinq mois. «C'est le P/APC de Beni Slimane qui n'a pas honoré jusqu'à maintenant ses engagements. Revenez la semaine prochaine. Ça va se régler… Les travaux n'avancent qu'à pas de tortue. Si j'avais travaillé comme il se doit ces deux derniers mois, j'aurais atteint sans difficulté le quatrième étage, mais le risque de toucher la haute tension nous fait craindre le pire», tonne-t-il à regret. Cette situation critique a mis cet entrepreneur entre le marteau des délais de réalisation (fin du projet, quatrième trimestre 2011) dudit projet et l'enclume de l'insistance des bénéficiaires qui, affirme-t-il, s'inquiètent en raison de la cadence lente des travaux. «Ils viennent souvent sur chantier pour voir où on en est, mais depuis quelque temps, je les évite, en attendant que la situation se régularise», conclut-il. Le P/APC de Beni Slimane, quant à lui, parle de deux devis ; le premier évalué à 496 millions de centimes qu'il a amputé, affirme-t-il, sur le budget de la commune. «A la date du premier devis, qui a d'ailleurs été réglé, le projet des 55 logements LSP n'a pas encore vu le jour et on avait convenu avec Sonelgaz qu'ils déplaceront toutes les lignes HT au niveau de cet endroit. On ne peut pas payer deux fois quand même !», explique-t-il, mettant en cause, par ailleurs, le fait que les devis sont souvent changés.