C'est à une véritable scène de cauchemar qu'ont assisté, la peur au ventre mais surtout avec indignation, les résidents de la cité El Mahdia (Les Vergers, Bir Mourad Raïs) en cette soirée d'orage de mercredi dernier. C'est un vrai oued qui a déferlé depuis le haut (usine Colaital) de l'avenue centrale du quartier Les Vergers vers la cité El Mahdia qui se trouve en contrebas, emportant le semblant de piste qui sert d'accès à cette unité de voisinage constituée d'une centaine de logements collectifs et de quelques villas. Les eaux en furie, charriant toutes sortes de détritus, se sont engouffrées dans les logements au sol qui n'ont échappé à d'irrémédiables dégâts qu'aux obstacles de fortune que leurs occupants ont dressé à la hâte sous une pluie battante. Ce n'est pas la première fois que cette cité échappe aux inondations. Le problème est récurrent, et les autorités concernées (APC et wilaya d'Alger) ne peuvent feindre de l'ignorer puisque la presse écrite et même la radio l'ont souvent porté à leur connaissance. Le chemin long d'une soixantaine de mètres, qui sert d'accès à la cité en question, attend d'être drainé et goudronné depuis au moins 8 années. Les résidents ne peuvent pas prendre l'initiative de le faire eux-mêmes puisqu'il s'agit d'une voie publique destinée à être empruntée par tous les usagers de la route. Plusieurs doléances ont été adressées au maire de Bir Mourad Raïs, en vain. Un nouvel espoir est né depuis l'installation de l'actuel wali délégué réputé pour son dynamisme, mais les choses sont restées en l'état. Le problème qui se pose aujourd'hui est de savoir s'il faut attendre qu'il y ait des pertes humaines pour que tous ces responsables interviennent. Ce n'est certainement pas un manque de capitaux qui est à l'origine de leur inertie, puisqu'un plan de modernisation a été engagé au profit du quartier Les Vergers. Un plan de modernisation qui a consisté à goudronner des routes qui n'en avaient pas besoin puisqu'elles l'étaient déjà. La route de la cité El Mahdia, qui en avait le plus besoin pour la simple raison qu'elle n'a jamais été goudronnée, a été, pour des raisons qui restent à éclaircir, totalement écartée de ce programme.