La gestion du secteur de l'éducation est de plus en plus contestée au niveau de cette wilaya, et ses inconséquences sont en phase de déborder jusqu'à affecter les classes. La dernière en date s'est matérialisée par la grève des 47 enseignants du lycée Athmane, entamée depuis le 26 novembre mettant plus de 1100 élèves en congé forcé. Ces enseignants contestent l'augmentation du volume horaire sans qu'elle soit accompagné d'un apport supplémentaire d'enseignants spécialisés pour la prise en charge des nouvelles matières introduites dans le cadre de la réforme (informatique, histoire, géographie, anglais...) Le plus grave dans tout cela, nous a-t-on expliqué, les enseignants qui on été chargés de dispenser les matières ne sont pas de la spécialité. « Nous nous sommes élevés contre cette gestion débridée, nous ont expliqué les enseignants grévistes, laquelle a tout l'air d'un bricolage caractérisé par le fait qu'elle occulte magistralement l'intérêt de l'élève, pour lequel tout doit être mis en œuvre afin de le prédisposer à assimiler ses cours plus aisément. » Et d'ajouter que les démarches entreprises auprès de la direction de l'éducation depuis le 18 octobre pour la satisfaction de cette revendication sont restées vaines. Rien ne semble venir de la direction de l'éducation jusqu'à la fin de cette semaine, et le mouvement de grève continue pour une deuxième semaine consécutive. Les autres enseignants qui sont montés au créneau, cette semaine, sont ceux du CEM Bendhib Belkacem, qui, contestent les conditions de travail insoutenables (voir El Watan du 23 octobre 2005) dans la journée de mercredi dernier. C'est la deuxième contestation dans un mois, et rien n'est venu des autorités pour au moins faire naître l'espoir d'une prise en charge qui puisse conforter les élèves et les enseignants. Cette réaction, deuxième du genre, violente par sa spontanéité, exprimant un ras-le-bol accru par le fait que les promesses faites le 19 octobre dernier par le P/APC, lit-on dans leur requête, n'ont pas été tenues, et le seul chemin menant à l'établissement est demeuré en l'état et à la moindre averse, le collège devient inaccessible. Cela étant, pour le reste des problèmes vécus par les élèves et les enseignants la situation n'a pas changé. Sureffectif, manque d'encadrement, manque de sécurité, pas de chauffage, insalubrité sont leur lot quotidien, en attendant que les autorités locales daignent s'intéresser à ce collège situé dans un quartier un peu en retrait jusqu'à en être oublié.