Le dossier de recouvrement des créances détenues par Algérie Télécom auprès de ses clients a été pris en charge, a indiqué, hier, M'hamed Dabouz, président-directeur général de l'opérateur public de téléphonie fixe et Internet. Intervenant lors d'une conférence-débat organisée au centre de presse du quotidien El Moudjahid, M'hamed Dabouz a estimé que le recouvrement des créances a donné de «très bons résultats». Le problème a fait l'objet d'une instruction du Premier ministre qui avait exigé des ministères de s'acquitter de leurs factures, selon lui. «Il y a eu un travail avec chacun des ministères. Le problème des créances pour l'année 2010 est réglé avec l'ensemble des ministères», a-t-il ajouté. Concernant les anciennes créances, le PDG d'Algérie Télécom a soutenu que des cas de non-recouvrement ont été apurés en fonction des disponibilités financières de chaque département ministériel. «Il est prévu de régulariser toutes les situations», a promis l'orateur. Ce responsable n'a pas pour autant donné des chiffres sur le montant des créances détenues auprès des ministères et des entreprises publiques, ni celui des créances recouvrées. Pour ce qui des particuliers, Algérie Télécom a pu recouvrer plus de 400 millions de dinars depuis le lancement en octobre 2010 de l'opération «Sahelli» qui consiste à rétablir les lignes téléphoniques suspendues, selon M. Dabouz. En juillet 2009, les créances d'Algérie Télécom étaient passées de 70 milliards de dinars à 40 milliards de dinars, selon Moussa Benhamadi, ancien PDG du groupe public. Interrogé sur la mauvaise qualité de la connexion dénoncée par plusieurs clients, l'orateur a noté qu'il y a beaucoup moins de coupures et de congestion dans l'accès à Internet. «Nous savons que nous devons améliorer encore nos services», a-t-il précisé. Interpellé sur le litige opposant l'opérateur privé Eepad à l'opérateur historique, le conférencier n'a pas apporté de précisions. «Le différend est purement commercial. Il est au niveau du traitement par voie judiciaire, aujourd'hui. Il y a eu une option d'entrer dans le capital de l'Eepad qui n'a pas abouti. D'autres options sont à l'étude», a-t-il estimé. Algérie Télécom réclame à ce provider 3,5 milliards de dinars, soit près de 40 millions d'euros. En raison de ce conflit, ce sont des centaines de postes d'emploi qui ont été gelés. Selon M. Dabouz, des techniciens et des ingénieurs de l'entreprise ont rejoint Algérie Télécom. Là encore, aucun chiffre n'est avancé.