Les 1400 travailleurs de la Sonatrach à Hassi R'mel enclenchent un mouvement de protestation. Mercredi, les travailleurs de la base du 24 février et de la base "Stone" ont décidé de s'abstenir de manger à Midi ! A travers cette action de protestation, les travailleurs de Hassi R'mel ont tenu à dénoncer "le mépris" avec lequel ils sont traités de la part des dirigeants de la Sonatrach et du ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi. "Le ministre s'est déplacé mardi jusqu'à Hassi R'mel sans même pas rendre une visite aux travailleurs pour s'enquérir de leurs conditions de vie. C'est tout simplement du mépris !", s'écrient des travailleurs de la Sonatrach joints par téléphone. "Nous avons demandé à rencontrer le ministre pour lui faire part de notre ras-le-bol. Nous travaillons dans des conditions difficiles. Et contrairement à ce que vous croyez, nous ne sommes nullement bien payés", confient encore ces travailleurs à elwatan.com. Nos interlocuteurs précisent que leur mouvement de contestation a commencé mardi lors de la visite de Youcef Yousfi. " A Midi, nous avons décidé de s'abstenir de manger. Et puis lors d'un grand rassemblent à 20 H 30, les travailleurs ont opté pour reconduire cette action de protestation pour la journée du mercredi", explique Arhab Ali, l'un des cinq représentants élus par les travailleurs de Hassi-R'mel. Ces derniers réclament haut et fort la revalorisation de la l'Indemnité de zone et des conditions de vie (IZTV). "Celle-ci demeure toujours calculée sur la base d'un SNMG de 6800 DA", indiquent les travailleurs. Idem pour la prime de nuisance et l'indemnité de travail posté. "Un pétrolier qui travaille chaque jour dans des conditions dangereuses perçoit à peine une somme allant de 800 à 2400 DA comme prime de nuisance ! C'est tout simplement ridicule", s'indigne Arhab Ali. Enfin, les travailleurs de Hassi-Rm'el revendiquent également une augmentation de 100 % du salaire de base. Et pour faire aboutir leurs revendications, ils assurent qu'ils sont prêts à radicaliser leur mouvement. "Pour l'heure, nous lançons un avertissement à la direction. Mais si les responsables à Alger continuent de faire la sourde oreille, nous décréterons une grève de la faim générale. C'est la seule manière qui nous reste pour se faire entendre", assure Arhab Ali. De nombreux autres travailleurs de Hassi R'mel, contactés par nos soins, ont confirmé aussi que "les moyens extrêmes ne sont pas exclus dans ce mouvement de protestation".