Le siège de l'APC de Guerrouma, commune située à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de Lakhdaria (wilaya de Bouira), a été fermé ce matin, mercredi 02 mars, par des dizaines de citoyens, et ce, depuis la journée du dimanche de la semaine en cours. Les protestataires demandent ainsi la dissolution de l'assemblée populaire communale (APC). Il faut souligner que ce mouvement de protestation est mené par les habitants du village Ain El Beida, distant d'environ 09 km du chef-lieu communal. Quatre jours après avoir fermé le siège de l'APC, les responsables locaux n'ont pas pu trouver les solutions adéquates. Selon un citoyen de cette localité, joint par téléphone, il y a plusieurs commodités qui manquent à Guerrouma. Le réseau routier qui dessert l'ensemble des bourgades est totalement impraticable. Aucune opération de réhabilitation n'a été engagée depuis de longues années. À cela s'ajoutent les difficultés que les gens rencontrent pour bénéficier de l'habitat rural. "Le wali de Bouira s'est rendu à notre village, il y a une année. Il nous a promis de prendre en charge nos doléances. Depuis, nous ne voyons rien venir", dit le jeune Mohamed, que nous avons joint par téléphone.
Les infrastructures de santé sont inexistantes. Quant au problème du chômage, notre interlocuteur a affirmé que les jeunes de la région ne trouvent pas où peuvent-ils travailler. La municipalité, qui est implanté sur les hauteurs du mont Z'barbar, ne dispose d'aucun tissu industriel ou autre pouvant créer de l'emploi. "Nous avions adressé plus d'une trentaine de requête depuis 2006. Nous demandons à chaque fois la prise en charge de nos problèmes. Mais les responsables locaux n'ont pas encore fait quoi que ce soit pour mettre fin à notre calvaire quotidien", ajoute notre interlocuteur.