Selon des élus, l'APC est gérée par l'ancien P/APC au mépris de la loi avec la complicité de l'administratrice La guéguerre entre certains élus de l'APC de La Casbah continue. Les élus qui ont retiré leur confiance au maire, M. Zteli, dénoncent les agissements de l'administratrice désignée par le wali pour gérer les affaires courantes. «C'est toujours l'ancien maire, M. Zteli, qui gère en sous-main la commune et, comble de la bêtise, à partir d'un café. C'est lui seul qui peut permettre la désignation d'une personne ou de son départ. L'APC est gérée par l'ancien maire au mépris de la loi avec la complicité de l'administratrice qui n'est autre que l'ancienne directrice des finances de la commune», enrage M. Naït Kaci, élu. Le nouveau wali délégué de Bab El Oued, informé de la situation, aurait blâmé la concernée. «Le nouveau wali délégué a blâmé l'administratrice à qui il a reproché d'abandonner ses prérogatives à l'ancien maire qui lui dicte tout», signale l'élu. L'entrée en scène, depuis quelque temps, d'un nouvel acteur, des associations locales de La Casbah, ne semble pas concourir pour arranger les choses dans cette APC bloquée au lendemain des élections locales de 2007. «Le wali délégué, qui a reçu les représentants de la société civile, au bout d'une troisième demande d'audience, n'a pas répondu favorablement à leurs revendications qui se résument à un seul point : l'installation d'un président d'APC et ce, de quelque bord qu'il soit. Le wali délégué qui maintient le statu quo nous a affirmé que la situation le dépasse», regrette un membre d'une association. Des rassemblements ont été tenus, dernièrement, à la place des Martyrs et devant le siège de l'APC et des actions «plus musclées» pourraient intervenir, menace-t-on. «Ces associations, gênées aux entournures par cette situation de blocage qui pénalise les habitants, ont mis en place une cellule de veille et décideront en temps opportun de bloquer carrément le siège et de n'en sortir qu'une fois un P/APC désigné par l'administration», relèvent des élus. A la wilaya déléguée et à l'APC de La Casbah, on préfère ne pas à commenter ces propos. «L'administration laisse les choses pourrir. L'ancien maire et ses proches veulent gagner du temps. En 2012, ils comptent revenir par la grande porte à travers des élections truquées», tranche M. Naït Kaci, qui met en avant les «liens plus qu'ambigus» qu'entretiennent des élus «abandonnés par la population» et l'administration de wilaya qui ne «s'intéresse pas aux problèmes de la population de La Casbah». L'élu craint que la situation ne dégénère dans les prochains jours si aucune mesure n'est prise par l'administration.