La manifestation consiste essentiellement en l'exposition de travaux de couture, de broderie, macramé, joaillerie et artisanat, en fait tout ce qui a trait à l'apparat et qui s'achète pour constituer une partie d'un trousseau de mariage. La maison de la culture s'est essentiellement mise au service de la gent féminine ce samedi et ce jusqu'à la fin de la semaine. Les intéressées l'ont investie en force à la faveur du 4ème salon dédié à la créativité féminine, une manifestation qui accueille cette année 140 exposantes occupant une superficie de près de 2000 m2, soit un espace quatre fois supérieur à celui de la 1ère édition. Le succès est à la mesure des opportunités certaines qu'offre ce salon à des femmes au foyer venues de toutes les agglomérations de la wilaya pour faire connaître leurs produits. Il s'agit essentiellement de travaux de couture, de broderie, macramé, joaillerie et artisanat, en fait tout ce qui a trait à l'apparat et qui s'achète pour constituer une partie d'un trousseau de mariage. Si l'engouement de nombres de participantes s'explique par leur désir de se faire connaître d'une clientèle potentielle plus large, au-delà de leurs quartiers ou de leurs agglomérations, pour d'autres il s'agit de se faire entendre des autorités afin de faire déboucher leurs projets. Au directeur de la culture et à celui de la maison du même nom, elles ont dénoncé les entraves bureaucratiques et autres qui les empêchent d'asseoir leurs activités ou de transmettre leur savoir-faire. L'une se plaint, malgré un passage par le Centre de Formation Professionnelle (CFP) pour justifier d'une qualification, de n'avoir pas bénéficié du filet social : «Imaginez, on m'a refusé l'octroi de 3000DA mensuellement pour former des jeunes femmes au niveau d'une maison de jeunes !». Une autre s'insurge, soutenant que l'art qu'elle maîtrise ne peut être transmis par les professeurs des CFP, «comment alors faire si d'incompréhensibles barrières administratives sont dressées ?» D'autres exposantes se plaignent de la difficulté d'obtenir un local à usage professionnel ou d'accéder aux crédits prévus par les dispositifs ANSEJ, ANEM, CNAC et autres. Elles ont été assurées que, le lundi, elles auront à rencontrer les responsables de ces programmes de financement et qu'elles auront ainsi la possibilité de se faire entendre. Seront-elles mieux écoutées à la veille de la journée internationale de la femme ?