L'association des pratiques de proximité et de réseau de la wilaya de Tipaza et l'association Confluences méditerranéennes de Marseille ont achevé jeudi dernier au centre Grand Bleu, à Chenoua, la première session de formation sur le développement des projets de prévention des conduites à risque chez les jeunes. La deuxième session de formation aura lieu dans le courant de ce mois à Marseille (France). Ce séminaire de formation, qui a réuni un groupe de professionnels des secteurs sanitaires et de l'action sociale, s'est articulé autour de deux grands thèmes : la méthodologie d'intervention des acteurs de terrain de la prévention des conduites à risque chez les jeunes. Mme Sylvie Fagard-Sultan, psychologue de formation et responsable de la formation continue à Nice (France) dira : « C'est pour aider l'association de Tipaza qui souhaite monter un observatoire de prévention de la santé. » « Il faut passer par plusieurs étapes, en réfléchissant sur les projets, la mobilisation des énergies et des compétences à tous les niveaux afin de les étendre à d'autres régions et enfin la mise en place du programme », ajoute-t-elle. Le suicide chez les jeunes est en hausse. Les chiffres officiels ne sont pas communiqués. Le suicide en Algérie demeure un sujet tabou, bien que les causes soient définies. L'échec scolaire ou social, les difficultés causées par l'éclatement de la cellule familiale, la précarité et l'exclusion sont autant de facteurs qui poussent certains jeunes vers le suicide. Une mort causée par le suicide n'est pas acceptée dans la religion musulmane. Par ailleurs, le diagnostic et les besoins du terrain sont les deux étapes qui précèdent le montage du projet, selon l'animatrice française qui précise que « le suicide a les mêmes champs d'action à travers les différentes régions du monde, seulement le diagnostic diffère ».